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Lille

237 079 habitants
Maire sortant Martine Aubry (PS)
Politiques sociales et éducation

Assurer 100 % de produits bio et locaux dans les écoles et crèches d’ici 2026

Nous poursuivrons notre investissement massif pour que chaque enfant lillois ait les meilleures opportunités de s’éveiller, s’épanouir, et réussir, dans son école, sa vie et sa ville : 100 % de produits bio et locaux dans les écoles et les crèches d’ici 2026.

Extraits du programme 2020 de Martine Aubry

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
5,5 M€
ESTIMATION DU CANDIDAT
3,72 M€
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
3,4 M€
HYPOTHÈSE HAUTE
7,58 M€
Répartition du coût
100 % Mairie
Temporalité
Durée du mandat

Que faut-il en retenir ?

L’introduction du 100 % bio dans les cantines municipales (crèches et écoles primaires) représenterait un surcoût financier de 5,5 M€ pour tout le mandat selon une estimation moyenne.

Toutefois, cette estimation oscille entre 7,58 M€, estimation haute, et 3,4 M€, estimation basse, selon la capacité de la Ville à réduire l’impact du bio sur le coût de revient d’un repas.

Contactée, l’équipe de campagne estime que le coût d’une telle mesure serait de 3,72 M€.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

L’introduction du bio dans les cantines des écoles et des crèches municipales était déjà au programme 2014 de Martine Aubry. En septembre 2019, les cantines de la Ville proposaient dans leurs menus, 21 % de produits bio et 31 % de produits locaux. Lille a aussi introduit deux repas végétariens par semaine. La municipalité a d’ailleurs été distinguée par l’organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace qui lui a remis l’écharpe symbolique « cantine verte ».

Cette mesure est aussi défendue par le candidat Stéphane Baly, EELV et la candidate LREM, Violette Spillebout qui s’engage, pour sa part, en plus du bio, à instaurer la gratuité dans les cantines municipales.

Coût budgétaire

Partant du constat que depuis 2017, les cantines passées de 21 % à 38 % (+ 17 points) de bio ont enregistré une hausse du coût moyen des denrées de 12 centimes, la hausse de la mesure proposée serait de 5,5 M€.
La ville de Lille sert déjà, par jour, 21 % de produits bio à ses 14 000 écoliers. En considérant qu’il y a 162 jours scolaires par an, il faudra atteindre en six ans 80 % de sa cible, soit un surcoût par repas de 25 centimes et un coût par an de 573 k€ et 3,4 M€ sur la mandature.
Eu égard aux spécificités locales dans l’utilisation du bio, des prix différents tirés des négociations issues des marchés publics, une marge d’erreur de 20 % peut être appliquée à la hausse ou à la baisse pour déterminer une fourchette de prix.
Ainsi, en fourchette basse, le coût par an serait de 566 K€ et de 3,4 M€ sur la mandature et en fourchette hausse, le coût par an serait de 1,2 M€ et de 7,58 M€ sur la mandature.

Contactée, l’équipe de campagne estime le coût de cette mesure à 3,72 M€ sur le mandat. Compte tenu de la diversification des protéines avec la proposition de repas végétariens, de la structuration d’une filière paysanne sur le territoire en lien avec la MEL, de la proposition d’assiettes petite/grande faim pour lutter contre le gaspillage alimentaire, mais aussi de la conception de menus issus principalement de produits locaux, le surcoût du passage au 100 % bio est estimé à environ 20 % par l’équipe de campagne. Le coût total lié aux aliments étant d’environ 3 100 000 € (comptes administratifs de la ville), le surcoût lié au bio est estimé à 620 000 € annuels, soit 3,72 M€ sur le mandat.

Effets sur l’environnement

Les effets sur l’environnement de l’introduction d’une nourriture bio et locale dans les cantines sont incertains mais devraient être positifs, principalement à trois égards :

  • pour les agriculteurs, elle contribuerait à réduire la consommation de pesticides dont la nocivité est prouvée. Comme l’indique l’Inserm, les relations observées entre exposition professionnelles aux pesticides et risques pour la santé sont documentées.

  • pour les enfants qui fréquentent les cantines, cette mesure réduirait également leur exposition aux résidus de pesticides dans l’alimentation. Or, si les données actuelles ne permettent pas de conclure qu’une exposition à ces substances via l’alimentation créer un risque pour la santé, récents résultats issus de l’étude BioNutriNet suggèrent qu’une forte consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique réduirait le risque de cancer.

  • pour l’environnement, en réduisant le bilan carbone de la nourriture consommée dans les cantines. Selon une étude de l’ADEME sur l’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France, l’alimentation représente 25% de l’empreinte carbone des ménages. Le second secteur à l’origine des émissions totales de GES est le secteur des transports. La consommation de produits locaux a donc pour effet mécanique de rapprocher la nourriture du lieux de production au lieu de consommation et de réduire l’empreinte carbone des cantines. Concernant l’utilisation de produits bio, leur impact positif sur le bilan carbone des cantines dépend de leur origine géographique. Il convient toutefois de rappeler que les grands principes de l’agriculture biologique inscrits dans la réglementation européenne sont la gestion durable de l’agriculture, le respect des équilibres naturels et de la biodiversité et la promotion des produits de haute qualité dont l’obtention ne nuit pas à l’environnement.

Effets sur le pouvoir d’achat

Martine Aubry s’est engagée dans son programme 2020 à ne pas modifier les tarifs de la cantines : depuis 2008 et selon le quotient familial, le tarif le plus faible est de 50 centimes par repas et le plus élevé de 4,75 € pour un coût de revient d’environ 11 €.

Sources