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Marseille

869 815 habitants
Maire sortant Jean-Claude Gaudin (LR)
Urbanisme et logement

Créer 100 parcs et forêts urbaines de proximité en deux mandats

Nous créerons 100 parcs et forêts urbaines, pour permettre à chaque Marseillais·e de vivre à moins de 10 minutes à pied d’un parc ou d’une forêt urbaine. Nous végétaliserons en priorité les arrondissements de l’hypercentre (du 1er au 6ème arrondissement) car ils souffrent d’un gros déficit : seulement 3m2 de verdure par habitant·e, alors que l’Organisation mondiale de la santé recommande 12m2.

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
405 M€
ESTIMATION DU CANDIDAT
190 M€
3,2 M€
de fonctionnement annuels
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
330 M€
HYPOTHÈSE HAUTE
480 M€
Répartition du coût
A priori, cofinancement avec la métropole pour les arbres d’alignement, financement total par la commune de Marseille pour les parcs.
Temporalité
Investissement initial qui peut être étalé sur le mandat, et dépenses annuelles de fonctionnement

Que faut-il en retenir ?

Contactée par l’Institut Montaigne, l’équipe de campagne de Sébastien Barles a précisé que sur la prochaine mandature, il comptait créer 50 hectares de parcs et planter 40 000 arbres d’alignement à Marseille. Ne sont ici évalués que les engagements pour le mandat commençant en 2020. 

La proposition du candidat comprend deux sous-propositions.

Pour la création de 50 hectares de parcs, le coût d’investissement pourrait être estimé entre 150 et 200 M€. Ce coût ne comprend pas le coût d’acquisition des terrains, le candidat Sébastien Barles indiquant que des terrains de la réserve foncière sont disponibles. Si la commune devait acquérir des terrains, l’opération serait très largement renchérie. Les parcs pourraient avoir un coût de fonctionnement de 1,5 M€ par an en plein régime, une fois tous les parcs créés.

Pour la plantation de 40 000 arbres d’alignements, sur la voie publique, le coût en investissement serait compris entre 180 et 280 M€ (qui pèserait sur le budget de la commune ou la métropole selon les accords qu’elles pourraient signer). Le coût en fonctionnement, qui relève de la métropole et pèserait donc sur elle, serait de 1,6 M€ annuels en plein régime, une fois tous les arbres plantés.

Selon la densité des parcs et forêts urbaines et le type d’arbre planté, ces mesures pourraient permettre de capter entre 150 000 et 500 000 kg de CO2 par an si la municipalité échelonnait la plantation des arbres sur les 6 années du mandat. À l’issue du mandat, cette absorption oscillerait entre 900 tonnes et 3 000 tonnes de CO2.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

Marseille dispose aujourd’hui de 700 hectares d’espace vert au sens très large : parcs, jardins, espaces verts de voirie, cimetières, squares. De manière plus restreinte, elle dispose de 58 parcs d’une superficie supérieure à 1 hectare dont 16 de plus de 5 hectares.

127 840 arbres sont plantés dans l’espace public marseillais (parcs et voies publiques).

Les sommes allouées pour les espaces verts urbains sont, d’après le budget de la ville de Marseille pour 2018 (non renseigné pour 2019) : 

  • 21,3 M€ pour les dépenses de fonctionnement, correspondant pour les ¾ à des dépenses de personnels. Il y a en effet 500 agents affectés pour assurer à la fois la surveillance et l’entretien de ces espaces. Ces sommes sont supportées presque intégralement par la ville de Marseille, sauf 1,1 M€ annuels que rembourse la métropole à la commune de Marseille, car elle prend en charge l’entretien des espaces verts attenant à la voirie pour lequel elle est compétente.

  • 12,5 M€ d’investissements, correspondant essentiellement à l’acquisition de terrains nus pour 8,1 M€, et 2,3 M€ d’agencements et aménagements.

Le candidat estime que l’emprise foncière nécessaire de 50 ha est réaliste, dès lors que ses sources municipales auraient déjà identifié 300 ha de réserve foncière en friche. En l’absence de données consolidées publiques, il n’est pas possible de confirmer ou d’infirmer ce nombre de réserves foncières en friche.

Coût budgétaire 

Le candidat Sébastien Barles a précisé que cette mesure comprenait d’une part, la création de 50 hectares de parcs dans la commune, et la plantation de 40 000 arbres d’alignement.

Le chiffrage de cette mesure s’appuie sur l’expérience de la ville de Grenoble, qui évalue le coût de plantation d’un arbre de la manière suivante : 

  • entre 4 500 € et 7 000 € en voirie ;

  • 1 200 € dans un parc. 

Le coût de plantation comprend la réalisation d’une fosse, son remplissage, l’assise de finition (enrobé, béton ou terre) et les bordures posées. Ce chiffrage ne prend donc pas en compte le coût de l’entretien et le coût de la main d’œuvre nécessaires. 

Création de 50 hectares de parcs et forêts urbaines 

Investissement

En se fondant sur le coût d’aménagement des derniers parcs marseillais, le coût d’aménagement des espaces qui seraient transformés en parc serait compris entre 3 M€ et 4 M€ par hectare. Ce coût varie notamment selon le nombre et le type d’arbres plantés. Ainsi, pour une plantation d’arbre tous les 5 mètres (parc dense), un hectare accueille 400 arbres, soit 480 000 € par hectare. Pour une plantation tous les 10 mètres, un hectare accueille 100 arbres, soit 120 000 € par hectare.

 

Coût d’aménagement de 50 hectares de parc :

Estimation basse

150 M€

Estimation haute

200 M€

Soit un coût total compris entre 150 M€ et 200 M€ en investissement.

Toutefois, ce coût d’aménagement ne comprend pas en compte le potentiel coût d’acquisition des terrains – le candidat indiquant que 300 ha de réserve en friche seraient disponibles. Si la commune n’utilise que sa réserve foncière, il n’y aura pas à engager de dépenses pour cette acquisition. Mais si elle doit acquérir des terrains, les sommes à investir peuvent être considérablement plus importantes. Le calcul dépendrait alors de la part de la réserve foncière utilisée, de l’emplacement des terrains en question et de leur caractère ou non constructible qui peut largement renchérir son prix. Que la commune passe par l’achat direct ou l’expropriation (en application des articles L. 221-1 et L. 300-1 du Code de l’urbanisme), il y aura nécessairement un prix ou une indemnisation à verser.

Fonctionnement

Si ces 50 hectares de parc ajoutaient un quatorzième de coût de fonctionnement annuel sur les 21,3 M€ que la commune de Marseille engage pour l’entretien de ses 700 ha de parcs et jardin, le coût de fonctionnement serait de 1,5 M€ par an, en plein régime, une fois les parcs créés.

L’investissement et le fonctionnement, sauf acteur public voulant s’associer au projet, reposeraient a priori sur la commune de Marseille.

Plantation complémentaire de 40 000 arbres d’alignement

Ainsi qu’il a été vu plus haut, le coût de plantation d’un arbre est de 4 500 euros à 7 000 euros en voirie.

 

Coût de la plantation de 40 000 arbres d’alignement

Estimation basse

180 M€

Estimation haute

280 M€

Comme indiqué, la métropole est compétente pour entretenir ces arbres. Cet entretien lui coûte 1,1 M€ par an. Sur les 127 840 arbres, 100 000 sont dans les parcs, donc 27 840 sur la voie publique. La plantation de 40 000 arbres serait donc une augmentation de 144 % du nombre d’arbres.

En reportant cette augmentation sur le fonctionnement, la plantation des arbres pourrait coûter 1,6 M€ annuels, en régime plein, une fois les arbres plantés, à la métropole.

Effets sur l’environnement

La plantation des arbres permettrait à la commune de Marseille de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et réduire les températures urbaines. Un arbre permet de capter 20 à 50 kg de CO2 par an selon le type d’arbres.

À titre de comparaison, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, sur un an :

  • la construction et l’utilisation d’un lave-vaisselle aura rejeté 48,3 kg de CO2 ;

  • un trajet quotidien domicile-travail en voiture de 2 kilomètres représente 221 kg de CO2.

En ajoutant les arbres d’alignement et les arbres des parcs (estimation de 100 à 400 arbres par hectare), selon leur densité, la commune de Marseille planterait 45 000 à 60 000 arbres, soit 7 500 à 10 000 arbres par an si les arbres étaient plantés sur 6 ans. Cette mesure aurait un impact, la première année, estimé entre 150 000 et 500 000 kg de CO2 absorbés par an si la municipalité échelonnait la plantation des arbres sur les 6 années du mandat. À l’issue du mandat, cette absorption oscillerait entre 900 et 3 000 tonnes de CO2.

Aucune source fiable et concordante n’est en revanche disponible pour mesurer les effets des plantations d’arbres en milieu urbain sur la température.
Pour des parcs/ forêts urbaines peu denses :

Nombre d’arbres

Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

Année 5

Année 6

Nombre d’arbres

7 500

15 000

22 500

30 000

37 500

45 000

Estimations

20

50

20

50

20

50

20

50

20

50

20

50

Kg de CO² absorbés

150 000

375 000

300 000

750 000

45 000

1 125 000

600 000

1 500 000

750 000

1875 000

900 000

2 250 000

 

Pour des parcs/ forêts urbaines denses :

Nombre d’arbres

Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

Année 5

Année 6

Nombre d’arbres

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

Estimations

20

50

20

50

20

50

20

50

20

50

20

50

Kg de CO² absorbés

200 000

500 000

400 000

100 000

600 000

1 500 000

800 000

2 000 000

1 000 000

2 500 000

1 200 000

3 000 000

 

Sources