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Marseille

869 815 habitants
Maire sortant Jean-Claude Gaudin (LR)
Politiques sociales et éducation

Créer une « École de la deuxième chance » pour les métiers de la rénovation de l’habitat et de la transition énergétique

Malgré nos atouts, les entreprises ne sont pas encore assez nombreuses à s’installer sur notre territoire. Pour faire de Marseille une ville attractive, nous devons […] développer l’offre de formations en lien avec les besoins des entreprises. C’est sur cette base qu’est construit le projet de Martine Vassal pour renforcer le développement économique local, créer de nouveaux emplois pour tous et réduire le taux de chômage à Marseille d’ici à la fin du mandat : […] Créer une troisième « École de la 2e chance » spécialisée dans les métiers de la rénovation de l’habitat et de la transition énergétique.

Source : site de campagne

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
1,8 M€
d’investissement
2,4 M€
de fonctionnement
ESTIMATION DU CANDIDAT
Estimation
du candidat
non disponible
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
150 000 €
d’investissement
1,2 M€
de fonctionnement
HYPOTHÈSE HAUTE
3,4 M€
d’investissement
4,8 M€
de fonctionnement
Répartition du coût
Cofinancement, la part de Marseille pouvant être comprise entre un tiers et la moitié du montant total
Temporalité
Investissement initial et dépenses annuelles de fonctionnement

Que faut-il en retenir ?

La commune de Marseille héberge sur son territoire deux écoles de la deuxième chance (E2C), des établissements qui visent à accompagner des jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification et qui se retrouvent confrontés à la difficulté d’intégrer le monde du travail. La première a accueilli ses premiers stagiaires en 1998 tandis que la seconde a ouvert ses portes fin 2019.

La candidate Martine Vassal propose l’ouverture d’une troisième E2C, spécialisée dans les métiers de la rénovation de l’habitat et de la transition énergétique. Cette démarche viserait notamment à renforcer le développement économique local, créer de nouveaux emplois et ainsi à réduire le taux de chômage à Marseille.

Selon nos chiffrages, cette mesure représenterait un investissement initial compris entre 150 000 € et 3,4 M€ et une dépense annuelle de fonctionnement de l’ordre de 6 000 € par jeune accompagné, soit par exemple 2,4 M€ par an pour 400 jeunes accompagnés. Une partie de ces dépenses pourrait être issue de cofinancements, la part de la commune de Marseille pouvant représenter entre un tiers et la moitié du montant total.

La création d’une E2C spécialisée sur les métiers de la rénovation et de la transition énergétique participerait du dynamisme des filières vertes de l’économie locale en contribuant notamment à la formation de professionnels spécialisés dans ces domaines.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

En France, les Écoles de la 2ᵉ Chance (E2C) sont issues des principes contenus d’un Livre Blanc présenté en 1995 intitulé « Enseigner et apprendre – Vers la société cognitive ». Elles se sont progressivement développées et, depuis leur apparition en 1997, elles ont accueilli 100 000 jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification et confrontés à la difficulté de rentrer dans le monde du travail. Les stagiaires des E2C bénéficient d’un accompagnement personnalisé au sein d’un réseau qui compte désormais 130 sites-écoles.

Le réseau repose sur une logique partenariale, qui engage l’État, qui garantit un cadre national aux écoles (textes législatifs et réglementaires adoptés en 2007 et 2008), les collectivités territoriales, les entreprises et les jeunes qui entrent dans le dispositif.

La commune de Marseille a accueilli la première E2C de France, créée en 1998, puis récemment ouvert une seconde E2C en fin d’année 2019. Plus de 700 jeunes seraient annuellement suivis dans le premier établissement, tandis que la seconde école devrait accueillir 400 jeunes supplémentaires par an.

L’institution d’une troisième E2C, proposée par la candidate Martine Vassal, participerait à développer l’insertion des jeunes sur le marché du travail. Spécialisée dans les métiers de la rénovation de l’habitat et de la transition énergétique, cette école pourrait contribuer au développement de l’économie locale et aux filières vertes.

Coût budgétaire

Le coût de cette mesure comprendrait deux volets principaux : des dépenses initiales d’investissement visant à instituer la troisième E2C et des dépenses annuelles de fonctionnement pour accueillir les jeunes en formation. Le coût du projet, tant en investissement qu’en fonctionnement, dépend du nombre de stagiaires, mais aussi des modalités d’ouverture de l’école, comme l’existence préalable de locaux.

S’agissant des dépenses initiales d’investissement, le projet nécessiterait au minimum des investissements de mobilier et d’équipement (salles de cours, espace informatique, etc.) dont le coût minimal peut être estimé à 150 000 € (estimation d’une étude préalable pour l’institution d’une E2C de services de l’État en région PACA). Ce coût minimal supposerait que l’école puisse être installée dans des locaux déjà disponibles. Dans le cas inverse, le coût de la création de l’E3C serait accru des dépenses immobilières, qui ont été estimées à 3,4 M€ pour la seconde E3C de la commune de Marseille.

S’agissant des dépenses annuelles de fonctionnement, les rémunérations des stagiaires et de leurs enseignants représentent les deux principaux postes de dépenses. Le coût moyen d’un jeune accueilli dans la première E3C de Marseille s’élevant à 6 000 €, les dépenses de fonctionnement annuelles s’élèveraient ainsi à 1,2 M€ pour 200 jeunes accompagnés par an, à 2,4 M€ pour 400 jeunes et à 4,8 M€ pour 800 jeunes. À titre de comparaison, la première E3C de Marseille accueille plus de 700 jeunes par an, tandis que la seconde a l’ambition d’en accueillir environ 400.

Au total, la mesure proposée par la candidate représenterait un investissement initial compris entre 150 000 € et 3,4 M€ et une dépense annuelle de fonctionnement de l’ordre de 6 000 € par jeune accompagné, soit par exemple 2,4 M€ par an pour 400 jeunes accompagnés.

Une partie de ces dépenses pourrait être issue de cofinancements. La part de la commune de Marseille pourrait être de l’ordre de 40 % pour l’investissement initial (ce serait le cas pour le projet de seconde E3C selon la commune de Marseille, le département versant le complément), et s’élever à un tiers des dépenses de fonctionnement, plusieurs autres partenaires pouvant participer au cofinancement du projet. Selon un dossier de présentation de la région PACA, le financement de la première E3C de Marseille est assuré à hauteur de 34 % par la commune de Marseille, 26 % par l’État, 21 % par la région PACA, 9 % par le département et 10 % par des tiers.

Dans l’ensemble, le financement de la commune pourrait être compris entre le tiers et la moitié du montant total du projet.

Effets sur l’environnement et l’emploi

Les effets sur l’environnement et l’emploi de cette mesure ne sont pas mesurables. La création d’une E3C spécialisée sur les métiers de la rénovation et de la transition énergétique participerait néanmoins du dynamisme des filières vertes de l’économie locale en contribuant notamment à la formation de professionnels spécialisés dans ces domaines. Elle favoriserait également l’insertion de jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification sur le marché du travail.

Sources