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Lille

237 079 habitants
Maire sortant Martine Aubry (PS)

Strasbourg

281 512 habitants
Maire sortant Roland Ries

Population

2018
237 079
+1,3  %
2014
234 033

Dépenses

Dépenses totales
2018
443 M€ 
-2,6  %
2014
455 M€ 
Dépenses par habitant
2018
1 868,6 € 
-3,9  %
2014
1 944,2 € 
2018
Charges de fonctionnement
333 M€  +4,1  %
Emploi d’investissement
110 M€  -18,5  %
Charges de personnel
195 M€  +5,4  %
Dépenses d’équipement
56 M€  -35,6  %

Recettes

Recettes globales
2018
487 M€ 
+1,5  %
2014
480 M€ 
2018
Produits des impôts locaux
159 M€  +17,8  %
 
Dotation Globale de Fonctionnement
60 M€  -10,4  %
 
Dotation Globale de Fonctionnement par habitant
253,1 €  -11,6  %

Dette

Dette
2018
383 M€ 
-6,8  %
2014
411 M€ 
2018
Dette par habitant
1 615,5 €  -8  %
 
Dette/CAF
6 ans -5  ans

Métropole

Dette
2018
1 503 M€ 
-12  %
2014
1 707 M€ 
2018
Dette par habitant
1 301 €  -13,8  %
 
Dépenses par habitant
1 537 -11,4  %

Que faut-il en retenir ?

En 10 ans, la ville de Lille a connu une croissance démographique limitée mais constante gagnant au global plus de 17 000 habitants, soit une hausse de 8 %. Suivant cette progression démographique, le budget de la municipalité a également crû sur la même période de 17,9 %. Cette évolution est toutefois marquée par deux phases conditionnées par l’intensité de la programmation d’investissement.

La période 2008-2013 se caractérise par un budget expansionniste où les dépenses d’équipement se maintiennent à un niveau soutenu (93 M€/an en moyenne) tandis qu’est observée une augmentation importante de l’encours de dette (+ 121 %).

La période 2014-2018 présente un budget global en retrait (- 2,6 %). Malgré une évolution à la hausse – quoique contenue – de la section de fonctionnement, la diminution des dépenses d’équipement (– 18 % par an en moyenne) explique la diminution des crédits dépensés en section d’investissement.

Cette adaptation de la stratégie financière poursuivie par la municipalité est incarnée par l’augmentation fiscale de 2015 qui a permis à la ville de consolider son autofinancement et ainsi limiter son recours à l’emprunt. Amorçant une trajectoire de désendettement, Lille a diminué son stock de dette de 7 % entre 2014 et 2018 (28 M€).

Si la solvabilité de la ville est aujourd’hui garantie, avec une capacité de désendettement confortable à 6 ans, les modalités de financement d’une éventuelle reprise de l’investissement doivent être posées. La ville peut aujourd’hui se désendetter en raison d’un ralentissement du rythme des dépenses d’équipement et d’une augmentation de 5 points de sa taxe foncière. Or, Lille présente des taux de fiscalité déjà supérieurs à ceux pratiqués dans la strate.

Dans un contexte où la question du consentement à l’impôt est au centre du débat public, et alors que les concours financiers de l’Etat ont diminué (baisse de la DGF de 10 % en 4 ans) la financement d’une reprise de l’investissement sans recours au levier fiscal signifierait un futur accroissement de la dette.

La Métropole européenne de Lille (MEL), qui a succédé en 2015 à la communauté urbaine de Lille, intercommunalité constituée de longue date (1968), est la deuxième métropole française en nombre de communes adhérentes, avec 90 communes. La ville de Lille ne représente, en termes de population, que 20 % du total constitué par la MEL. EPCI bien intégré, la MEL exerce un nombre important de compétences en matière d’aménagement du territoire, de culture, de traitement des déchets ménagers, de développement durable, d’eau et assainissement, d’économie et emploi, d’espace public et voirie, de transports et de mobilité. Depuis le 1er janvier 2017 et conséquence des transferts de compétences prévus par la loi, la MEL se substitue au département dans la gestion de la totalité des routes départementales sur son territoire et dans l’action sociale en direction des jeunes et du logement.

Le budget de la métropole avoisine aujourd’hui 1,8 Md€, en diminution de 9 % par rapport à 2014, en raison de la baisse des dépenses d’investissement (- 22 %). Les dépenses de personnel représentent 13 % des dépenses de fonctionnement, et les dépenses d’équipement constituent près de 60 % des dépenses d’investissement. Depuis 2014, en parallèle de la politique de désendettement poursuivie par la ville de Lille, la MEL s’est également engagée dans une réduction de son encours de dette. Le stock de dette métropolitain a décru de près de 204 M€ (- 12 %).

Sources

IndicateurSource
Données comptables du ministère de l’économie et des finances

www.collectivites-locales.gouv.fr

Statistiques des impôts locaux (taux, assiettes, produits)

https://www.impots.gouv.fr/portail/particulier/comment-sont-calcules-mes-impots-locaux

Comptes administratifs et rapports financiers de la municipalité

https://www.lille.fr/

 

2018
281 512
+1,72  %
2014
276 750

 

Dépenses totales
2018
497 M€ 
-1  %
2014
503 M€ 
Dépenses par habitant
2018
1 767 € 
-3  %
2014
1 822 € 
2018
Charges de fonctionnement
393 M€  +10  %
Emploi d’investissement
104 M€  -29  %
Charges de personnel
198 M€  +2  %
Dépenses d’équipement
73 M€  -38  %

 

Recettes globales
2018
511 M€ 
+30  %
2014
394 M€ 
2018
Produits des impôts locaux
166 M€  +15  %
 
Dotation Globale de Fonctionnement
44 M€  -24  %
 
Dotation Globale de Fonctionnement par habitant
156 €  -25  %

 

Dette
2018
194 M€ 
-13  %
2014
223 M€ 
2018
Dette par habitant
688 €  -15  %
 
Dette/CAF
4,6 ans -2,8  ans

 

Dette
2018
595 M€ 
+20  %
2014
495 M€ 
2018
Dette par habitant
1 204 €  +16  %
 
Dépenses par habitant
2 259 -1,2  %

 

La population de Strasbourg s’élève, en 2018, à 281 512 habitants, en hausse de 1,7 % par rapport à 2014.

Les dépenses de la ville de Strasbourg s’élèvent à 497 M€ en 2018, soit 1 767€ par habitant, un niveau comparable aux villes de la même strate. Si les dépenses avaient fortement augmenté entre 2008 et 2014 (+ 21 %), elles ont été stabilisées entre 2014 et 2018 (- 1 %).

Outre les services généraux, les principaux postes de dépense sont l’aménagement urbain d’une part, l’éducation et la petite enfance d’autre part.

Les dépenses de fonctionnement représentent 79 % du budget total de la commune, soit un niveau supérieur aux communes de la même strate. Elles comprennent en premier lieu des dépenses de personnel, à hauteur de 50 %. La part des dépenses de personnel dans le budget global, qui était plus importante à Strasbourg que dans les villes de la même strate, a été maîtrisée au cours de la dernière mandature et se situe désormais à un niveau proche de la moyenne nationale.

Le ralentissement des dépenses au cours des dernières années est lié aux contraintes pesant sur les recettes, au premier rang desquelles la baisse des dotations de l’Etat, au titre de la participation des collectivités à l’effort de maîtrise des finances publiques. La baisse des transferts de l’Etat a été compensée par le dynamisme des recettes fiscales, la commune de Strasbourg ayant augmenté les taux des impôts locaux en 2015 et 2016, au début du dernier mandat.

Au 31 décembre 2018, l’encours de la dette de la Ville de Strasbourg s’élevait à 193,9 M€, en baisse par rapport aux années précédentes du mandat (- 13 % depuis 2014). La structure de la dette et la capacité de désendettement de la ville n’appellent pas de vigilance particulière.

Au niveau intercommunal, l’Eurométropole de Strasbourg a succédé au 1er janvier 2015 à la communauté urbaine, créée en 1968. Elle est composée de 33 communes, depuis son élargissement à cinq nouvelles communes au 1er janvier 2017, et compte près d’un demi-million d’habitants. A l’instar de la commune de Strasbourg, elle dispose d’une situation financière globalement saine.

Sources

IndicateurSource
Données comptables du ministère de l’économie et des finances

www.collectivites-locales.gouv.fr

Statistiques des impôts locaux (taux, assiettes, produits)

https://www.impots.gouv.fr/portail/particulier/comment-sont-calcules-mes-impots-locaux

Analyse de la situation financière

https://www.ccomptes.fr/system/files/2019-06/20190624-rapport-Finances-publiques-locales-2019-fascicule1-situation-financiere-2018.pdf

Analyse comparative des mandatures 2008 – 2012 et 2014 – 2018

https://medias.amf.asso.fr/upload/files/analyse_comparative.pdf

Observations définitives de la chambre régionale des comptes Grand Est.

https://www.ccomptes.fr/system/files/2019-05/GER201907_0.pdf