Depuis les crises financières et bancaires de 2008-2011, le sujet des "classes moyennes françaises" cristallise les débats et fait figure d’incontournable dans les discours politiques. Qu’en est-il vraiment ?
Alors que les grandes puissances adoptent désormais le langage de la sécurité économique, cette note identifie cinq grands enjeux stratégiques qui méritent d’être placés au cœur des débats.
L'Europe doit agir rapidement pour assurer sa sécurité économique face aux menaces actuelles. La Commission européenne a proposé des mesures défensives, mais des débats persistent sur la meilleure approche. Comment l'Europe peut-elle coordonner efficacement ses actions pour garantir sa sécurité économique, et quel rôle joue la coopération internationale dans cette stratégie ?
La montée des partis nationaux-populistes pose un défi pour l'avenir de l'UE. Quelle influence réelle ces partis peuvent-ils exercer sur les politiques européennes et quelles sont leurs visions divergentes de l'avenir de l'UE ?
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L’Institut Montaigne, en partenariat avec Sciences Po, recevait Frédérique Vidal, Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Mounir Mahjoubi, Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé du Numérique et Edouard Husson, Vice-président de l'Université Paris Sciences & Lettres et président du groupe de travail de l’Institut Montaigne "Enseignement supérieur et numérique : connectez-vous !", pour débattre de l’impact du numérique sur notre système d’enseignement supérieur.
À la fois outil, objet d’étude et vecteur de transformation, le numérique nous incite à repenser notre modèle d’enseignement supérieur dans sa globalité et à réaffirmer ses missions fondamentales.
Retrouvez les trois points à retenir de cette soirée :
L’utilisation du numérique dans l’enseignement supérieur demeure insuffisante en France. Nous subissons les initiatives et les choix effectués ailleurs dans le monde. Il est désormais impératif de s’affirmer comme acteur de la transformation et d’inventer nos propres outils. Les acteurs de la Edtech en France sont nombreux, inventifs, innovants mais trop peu visibles. Il est temps de passer à une logique d’expérimentation, afin d’encourager le développement de solutions alternatives. Les modèles sont à construire, et doivent l’être de façon participative, en impliquant l’ensemble du corps universitaire et les étudiants.
La formation au numérique en France est, elle-aussi, parcellaire. Nous sommes en capacité de former des chercheurs et des techniciens du numérique, mais c’est insuffisant. Le véritable enjeu réside dans l’intégration du numérique dans l’ensemble des formations, et ce tout au long de la vie. Cette formation doit passer par la pratique mais aussi par l’analyse des contenus. C’est d’une culture numérique dont chacun doit pouvoir bénéficier demain. Celle-ci doit couvrir la compréhension du fonctionnement des outils numériques, la sensibilisation au codage, à la circulation d’une information virtuelle sur des réseaux et à l’ensemble des risques qui y sont associés.
La formation des enseignants au numérique, ainsi que leurs initiatives pédagogiques en la matière doivent être valorisées. Aujourd’hui, la reconnaissance de l’innovation pédagogique est insuffisante, des standards et des normes d’évaluations doivent être créés au niveau européen.
La transformation digitale nous incite à repenser l’enseignement dans l’espace et dans le temps. L’université doit être désormais conçue comme un lieu décloisonné, ouvert sur le monde extérieur. Le numérique crée des espaces partagés de manière concrète et virtuelle, de nouvelles formes de solidarités apparaissent. Penser les nouveaux types de formations en créant des standards, concernant la formation à distance ou l’évaluation de la Recherche par exemple, est indispensable.
Le numérique questionne, enfin, la façon dont les individus interagissent. Les managers, les fonctionnaires, les hommes politiques et les ingénieurs de demain doivent comprendre les enjeux de la révolution digitale. Le rôle de l’éducation et de l’enseignement supérieur est de donner les capacités à chacun de maîtriser cette transformation. Le numérique est, enfin, un outil au service de l’autonomie, il permet aux universités de réinventer leur modèle d’enseignement, de se singulariser et de développer une identité propre.