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Communiqué de presse À Paris, le 7 avril 2022
CLIQUEZ ICI POUR DÉCOUVRIR L'OPÉRATION PRÉSIDENTIELLE 2022 DE L’INSTITUT MONTAIGNE

Paris, le 7 avril 2022 - Guerre en Ukraine et risques pour la souveraineté énergétique de la France et de l’Europe, défis environnementaux pressants…. Dans ce contexte, que proposent les candidats pour assurer l’avenir énergétique de notre pays ? Leurs mesures sont-elles faisables, combien coûtent-elles ?  

Pour répondre à ces questions et comparer les programmes des candidats à quelques jours du premier tour de l’élection, rendez-vous sur le site Présidentielle 2022 de l’Institut Montaigne. 

Dans ce nouveau volet de chiffrages et d’analyses des mesures avancées par les prétendants à l’Elysée, l’Institut Montaigne est allé plus loin et évalue leur impact environnemental. 

 

Les propositions des candidats sur le nucléaire

Pour Marin Gillot, chargé d’études sur les enjeux environnementaux et énergétiques à l’Institut Montaigne, "en France, le débat énergétique est d’abord une affaire de nucléaire, tant les candidats adoptent des positions opposées sur ce sujet". Retrouvez le détail de son analyse des principales mesures des candidats à ce lien.  
 

Candidat

Mesure

Chiffrage candidat

Chiffrage Institut Montaigne

Faisabilité

Yannick Jadot

Sortir progressivement du nucléaire avec la fermeture d’environ 10 réacteurs d’ici 2035

/

Coût de 2 à 4 milliards d’euros par an à horizon 2027, y ajoutant des indemnités à EDF de 2,5 milliards d’euros. Coût supplémentaire de 19 milliards par an à horizon 2050

Nécessite un plan d’envergure pour développer les énergies renouvelables alternatives

Marine Le Pen

Construire 20 EPR, rouvrir Fessenheim et démanteler toutes les éoliennes

/

Coût de 1,5 milliard d’euros par an à horizon 2027. Ce scénario pourrait aussi nécessiter de verser des indemnités à plusieurs acteurs de la filière éolienne.

Coût supplémentaire entre 7,5 et 9 milliards par an à horizon 2050

Nécessite un plan d’envergure d’infrastructures énergétiques

Emmanuel Macron

Construire 6 nouveaux réacteurs nucléaires d’ici à 2050 et mettre à l’étude la construction de 8 réacteurs supplémentaires. Implanter 50 parcs éoliens en mer d’ici à 2050. Multiplier la puissance solaire par 10

/

Coût de 2 milliards d’euros par an à horizon 2050

Nécessite un plan d’envergure d’infrastructures énergétiques

Jean-Luc Mélenchon

Abandonner les projets d’EPR, planifier le démantèlement, la réhabilitation et la reconversion des sites nucléaires et de l’ensemble de leurs bassins d’emploi

/

Coût de 2 à 4 milliards d’euros par an à horizon 2027. Coût supplémentaire de 18,5 milliards par an à horizon 2050

Nécessite un plan d’envergure pour développer les énergies renouvelables

Valérie Pécresse

Ouvrir 6 EPR pour produire 60 % d’énergie supplémentaire, développement de l’éolien conditionné à l’acceptabilité locale

/

Coût de 1,2 milliard d’euros à horizon 2027. Coût supplémentaire de 7 milliards par an à horizon 2050

Nécessite un plan d’envergure d’infrastructures énergétiques

Éric Zemmour

Investir dans le nucléaire en construisant 14 nouveaux EPR à l’horizon 2050. Interdire tout nouveau projet de construction d’éoliennes sur terre ou sur mer

/

Coût de 400 millions d’euros à horizon 2027. Coût supplémentaire de 2,5 milliards par an à horizon 2050

Nécessite un plan d’envergure pour développer l’énergie nucléaire

 

Les propositions des candidats pour la transition énergétique

 

Candidat

Mesure

Chiffrage candidat

Chiffrage Institut Montaigne

Faisabilité

Impact environnemental

Anne Hidalgo

Installer 1 million de bornes de recharge pour les véhicules électriques

/

Coût de 260 millions d’euros par an

Mise en place par dispositions législatives et budgétaires

Positif (afin d’accompagner la décarbonation des mobilités)

Yannick Jadot

Interdire la vente des voitures diesel et thermiques et hybrides à partir de 2030

Coût de 2,3 milliards d’euros par an

Coût de 2,8 milliards d’euros par an

Mise en place par dispositions législatives et budgétaires, en plus d’un plan d'investissement en infrastructures

Positif (avec une réduction des émissions nationales de GES)

Emmanuel Macron

Produire 2 millions de véhicules électriques et hybrides en France en 2030

/

Coût de 1,7 milliards d’euros sur le quinquennat

L’objectif est dépendant des performances des constructeurs automobiles

Positif (afin d’accompagner la décarbonation des mobilités)

Emmanuel Macron

Prolonger la vente des véhicules hybrides au-delà de 2035

/

/

La proposition passerait par une  révision de la trajectoire proposée par la Commission européenne

Négatif (cette prolongation se ferait au détriment des mobilités alternatives)

Valérie Pécresse

Instaurer une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne

/

Impossible à définir

 

Mise en place après un processus de négociations à l’échelle européenne. Risque de conflit avec les règles de l’OMC

Positif (homogénéisation des barrières tarifaires pour l’UE et limitations des émissions importées)

 

Les propositions des candidats pour les prix de l’énergie

 

Candidat

Mesure

Chiffrage candidat

Chiffrage Institut Montaigne

Faisabilité

Impact environnemental

Anne Hidalgo

Baisser la TVA sur l’électricité et le gaz, ainsi que sur l’essence de façon transitoire

/

Coût de 10,3 milliards d’euros par an

La mesure pourrait être mise en œuvre par voie législative.

Négatif (hausse significative des émissions de CO2)

Yannick Jadot

Passer la TVA à 5,5 % sur les transports collectifs et les services de réparation. Passer la TVA à 20 % sur les avions, les taxis thermiques

/

Recettes de 3,1 milliards d’euros par an

Mise en place par dispositions législatives

Positif (si les habitudes de mobilités s’adaptent)

Yannick Jadot

Renationaliser EDF et en faire un EPIC

Coût entre 5 et 6 milliards d’euros sur le quinquennat

Coût de 5 milliards d’euros sur le quinquennat

Mise en place par dispositions législatives. Possibilité d’incompatibilité avec le droit européen

Neutre

 

Marine Le Pen

Baisser la TVA de 20 à 5,5% pour les carburants, l’électricité, le gaz et le fioul domestique

/

Coût de 10,3 milliards d’euros par an

La mesure pourrait être mise en œuvre par voie législative

Négatif (hausse significative des émissions de CO2)

Jean-Luc Mélenchon

Annuler la libéralisation du marché de l'électricité et du gaz et créer un pôle public de l'énergie en lien avec des coopératives locales en renationalisant EDF et Engie

/

Coût net de la mesure, sur 5 ans : entre 19,9 et 32,4 milliards d’euros

Mise en place par dispositions législatives. Possibilité d’incompatibilité avec le droit européen

Neutre

Jean-Luc Mélenchon

Annuler les hausses de tarif du gaz depuis 2017

Le coût de la mesure serait couvert par les fournisseurs de gaz via un prélèvement sur leurs bénéfices.

Coût de 4,2 milliards d’euros

Un gel de l’ensemble des prix du gaz est difficilement envisageable. Une telle mesure peut être fixée par décret en cas de circonstances exceptionnelles de manière temporaire

Négatif (effet de levier suite aux subventions octroyées aux énergies fossiles)

Valérie Pécresse

Baisser la TVA sur les taxes spécifiques à l’électricité

/

Coût de 1,20 milliard d’euros par an

La mesure pourrait être mise en œuvre par la voie législative.

Négatif (augmentation de la consommation d’électricité et des émissions de CO2)

Éric Zemmour

Faire rembourser par les entreprises 50% des frais de carburant de leurs salariés pour leur trajet domicile-travail, dans la limite de 40€ par mois et s’il n’existe pas d’alternatives de transport en commun

/

Coût de 1,7 milliard d’euros par an

Mise en place par un projet de loi de finances

Négatif (la mesure incite à utiliser les véhicules individuels thermiques)

Éric Zemmour

Mettre fin aux interdictions de circuler en ville en fonction du type de véhicule

/

/

Mise en place par dispositions législatives

Négatif (la mesure augmenterait les GES des transports, déjà premier poste d’émissions du pays)

 

L'OPÉRATION D’ANALYSE ET DE CHIFFRAGE PRÉSIDENTIELLE 2022

 

Europe, compétitivité et économie, pouvoir d’achat, santé, territoires, Europe et international… L’Institut Montaigne reconduit son opération de chiffrage et d’analyse des programmes des principaux candidats à l’élection présidentielle 2022, opération menée avec succès en 2012 et 2017. Avec l’appui d’une équipe de plus de 25 experts, près de 250 mesures seront progressivement passées au crible par l’Institut Montaigne. Elles seront sélectionnées selon l’importance de leur impact budgétaire, leur incidence environnementale mais aussi leur pertinence au regard du débat public. Un dialogue contradictoire avec les équipes de campagne est organisé pour chaque mesure chiffrée afin que celles-ci puissent faire valoir leur point de vue. En cas de désaccord sur l’analyse d’une mesure, celui-ci sera expliqué dans l’analyse et l’estimation du candidat affichée à côté de celle de l’Institut Montaigne.

 

« Avec ce travail, l'Institut Montaigne se propose d’apporter un éclairage étendu et approfondi sur les programmes et les propositions des candidats, dans le cadre de la présidentielle 2022. Nous souhaitons contribuer à la crédibilité de la parole et de l’action politique, nourrir le débat démocratique d’éléments objectifs ainsi que sensibiliser les citoyens comme les responsables politiques aux enjeux économiques, environnementaux et budgétaires induits par les propositions des candidats » précise Victor Poirier, directeur des publications de l’Institut Montaigne. 

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À propos de l’Institut Montaigne |

Think tank indépendant créé en 2000, l’Institut Montaigne est une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France et en Europe. Ses travaux sont le fruit d'une méthode d'analyse et de recherche rigoureuse et critique, ouverte sur les comparaisons internationales. L’Institut Montaigne, association à but non lucratif pionnière en France, réunit des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des personnalités issues d’horizons divers. Ses financements sont exclusivement privés, aucune contribution n'excédant 1,5 % d'un budget annuel de 6,5 millions d'euros. À travers ses publications et les événements qu’il organise, l'Institut Montaigne souhaite jouer pleinement son rôle d'acteur du débat démocratique.

Emma Bossuat
Chargée de Communication
06 46 09 43 62
ebossuat@institutmontaigne.org 

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