Quoi qu’il advienne, il reste une relation qu’Orbán ne peut se permettre d’endommager : celle que son pays entretient avec l’Allemagne. Le gouvernement hongrois préfèrera sans doute parler de ses priorités avec les entreprises et industriels allemands directement plutôt que de passer par les canaux diplomatiques traditionnels. Les intérêts économiques mutuels des deux pays ne vont pas disparaître du jour au lendemain, et créent des liens forts même si les relations diplomatiques sont un peu tendues.
Ceci mènera-t-il à la montée de l’euroscepticisme en Hongrie ? Pas forcément. Malgré presque une décennie de critiques constantes envers Bruxelles émanant du gouvernement, l’opinion hongroise reste très attachée à l’UE. Le Premier ministre comprend aussi que son pays est bénéficiaire au titre des fonds européens, et qu’un départ de l’UE mènerait sans doute à un désastre économique.
Le départ de Fidesz du Parti populaire européen pourrait amener la Hongrie à être plus agressive et tapageuse, mais aussi, paradoxalement, moins influente. Cependant, les craintes d’un potentiel Huxit sont, à ce stade, excessives et exagérées.
Copyright : FREDERICK FLORIN / AFP
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