Ainsi, les grands groupes automobiles accélèrent hâtivement leur production VE, illustrée par exemple par les annonces incroyables faites par Volkswagen avec un plan d’investissement de plus de cent milliards d’euros pour le développement d’une gamme de VE, avec l‘ambition de devenir le leader européen de l'électrique.
Concernant nos constructeurs nationaux ; le Groupe Renault, pionnier du VE, bien avant Tesla, fut pendant longtemps le leader incontestable du marché européen, à l’image de la Zoé. La Nissan Leaf était également le numéro un ou deux, en fonction des marchés, prouvant un vrai leadership français technologique et marché de l’Alliance sur le VE. La donne n’est plus la même, car la prolifération de nouveaux produits rend le marché plus complexe. Cependant, Renault est en train de préparer la prochaine vague, avec une dizaine de nouveaux modèles dont une majorité produit sur le territoire français comme révélé dans le plan "Renaulution". L’enjeu pour Renault est de profiter de l’accélération du marché et de conserver sa position de leader.
Concernant PSA, le groupe misait principalement sur une électrification progressive, en passant premièrement par des véhicules hybrides en respectant l'évolution des normes européennes. Il y a près de dix ans, PSA avec Mitsubishi avait tenté une entrée sur le marché VE qui n’a pas réellement marché. Aujourd'hui, la perspective est différente : Stellantis accélère sur l’électrique, de nombreux modèles sortent. Renault a toujours eu des plateformes dédiées spécifiquement aux VE, alors que PSA avait fait le choix de plateformes dites multi-énergies. Lors de cette décision, PSA était un producteur de taille moyenne et ne possédait pas assez de volumes pour faire une plateforme consacrée uniquement aux VE. Aujourd’hui, avec FCA, les forces en commun pourront faire de PSA un réel leader de VE européen ou international.
Les différentes réglementations européennes, liées au Green Deal notamment, sont-elles efficaces pour une transition écologique et économique durable ? Sont-elles compatibles avec les mesures prises à l’échelle nationale ?
Concernant la transition écologique, la cible est claire et précise : la décarbonation. Cette cible vise à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et permettre un scénario qui éviterait un réchauffement climatique de plus de deux degrés (Scénarios du GIEC). Ces objectifs sont réalistes, mais trois problèmes se dessinent : le premier concerne le changement continu de la réglementation. L’industrie automobile doit s’inscrire dans la durée, des modifications incessantes sont intenables et ne permettent pas une planification stratégique pour concevoir une nouvelle voiture (entre trois et cinq ans). Si les normes se durcissent en phase de développement, de nombreux projets sont dès lors voués à l’échec…
Ajouter un commentaire