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30/11/2017

40 % des Français sont en faveur d’une réforme en profondeur du baccalauréat

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40 % des Français sont en faveur d’une réforme en profondeur du baccalauréat
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Tous les mois, ELABE interroge les Français pour Les Echos, l'Institut Montaigne et Radio Classique sur un sujet d'actualité économique ou de société.

40 % des Français sont en faveur d’une réforme en profondeur du baccalauréat, 37 % pour un aménagement sur quelques aspects seulement.

Au total, 77 % des Français se disent favorables à une réforme ou à un aménagement. A l’inverse, 19 % des Français interrogés font le choix d’un maintien en l’état et seuls 4 % préféreraient le supprimer.

Si environ 3 jeunes de 18-34 ans sur 10 souhaitent son maintien en l’état, la majorité de l’ensemble des classes d’âge est favorable à une réforme ou un aménagement. Dans le détail les personnes âgées de plus de 50 ans se prononcent d’abord pour une réforme en profondeur alors que les moins de 50 ans préfèrent un aménagement sur quelques aspects seulement.

D’un point de vue politique, plus de 9 sympathisants LREM/MoDem sur 10 se prononcent en faveur d’un aménagement (46 %) ou d’une réforme (45 %). Si cette volonté de changement (aménagement ou réforme) est majoritaire auprès des autres segments politiques, elle est moins unanime (entre 72 % et 77 %).

Le renforcement du contrôle continu recueille une large majorité d’avis favorables (75 %). La réduction du nombre d’épreuves (54 %) et la suppression des différentes filières pour mettre en place un programme à la carte (51 %) divisent les Français.

Interrogés sur quatre mesures récemment proposées pour réformer le baccalauréat, les Français se montrent largement favorables au renforcement du contrôle continu (75 %, +2 points depuis juin 2017). En revanche, la réduction à 4 du nombre d’épreuves de l’examen (54 %) et la suppression des différentes filières pour mettre en place un programme "à la carte" (51 %) divisent les Français. Enfin, la suppression des options facultatives suscite l’opposition de 62 % des Français.

Dans le détail, si les Français âgés de 18 à 24 ans se disent majoritairement favorables au renforcement du contrôle continu (69 %), ils s’opposent en revanche à la suppression des différentes filières (52 % "opposé") à la réduction à quatre du nombre d’épreuves (59% "opposé") et surtout à la suppression des options facultatives (79 % "opposé"). Si les Français des autres classes d’âge approuvent également le renforcement du contrôle continu, ils se montrent partagés concernant la suppression des différentes filières (47 % à 60 %) et la réduction à quatre du nombre d’épreuves (54 % à 57 %). Hormis les plus âgés (65 ans et plus), ils s’opposent également à la surpression des options facultatives (62 % à 66 %).

L’ensemble des segments politiques est favorable au renforcement du contrôle continu (68 % à 84 %). La réduction du nombre d’épreuves et la suppression des filières sont approuvées par une majorité des sympathisants LREM/MoDem et des sympathisants FN, alors qu’elles divisent nettement les sympathisants de gauche. Les sympathisants de droite se montrent quant à eux opposés à ces deux mesures.

Enfin, la suppression des options facultatives suscite l’opposition de l’ensemble des segments des politiques (56 % à 63 % d’opposition).

Pour plus de 8 Français sur 10, le baccalauréat a perdu de sa valeur (85 %), mais reste un diplôme indispensable pour la poursuite des études (81 %).

85 % des Français estiment que "le baccalauréat a perdu de sa valeur" (dont 48 % des Français sont "tout à fait d’accord"), mais ce diplôme reste considéré par 81 % comme un "diplôme indispensable pour la poursuite des études".

En revanche, sa qualité de "passeport" indispensable pour entrer sur le marché du travail (47 %) et sa capacité à bien préparer à l’entrée dans l’enseignement supérieur (47 %) divisent les Français.

L’ensemble des catégories de population, quel que soit le sexe, l’âge, la profession ou la préférence partisane, partage ces mêmes dynamiques d’opinion.

Seule la capacité à bien préparer à l’enseignement supérieur recueille des jugements quelque peu différents : une majorité des catégories populaires et des sympathisants de gauche défend cette idée. Les classes moyennes et supérieures et les sympathisants de droite la rejettent.

82 % des Français sont favorables à la réforme de l’accès au 1 er cycle de l’université : parmi eux, 40 % estiment qu’elle permettra aux étudiants de mieux réussir leurs études mais 42 % considèrent néanmoins qu’elle manque d’ambition.

A l’inverse, "seuls" 16 % estiment qu’elle "va dans le mauvais sens, car elle revient sur le libre accès à l’enseignement supérieur".

L’ensemble des catégories de population, quel que soit le sexe, l’âge ou la profession est favorable à cette réforme (78 % à 93 %).

D’un point de vue politique, 94 % des sympathisants LREM/MoDem y sont favorables, dont 68 % estiment que c’est une "nécessité et qu’elle va permettre d’accroître la réussite des étudiants". Si les sympathisants de droite, de gauche et du Front National sont eux aussi majoritairement favorables, ils se montrent plus nuancés, 39 % à 46 % d’entre eux considèrent qu’elle "manque d’ambition". A noter que 24 % des sympathisants de gauche sont opposés à cette réforme.

 

Consulter les résultats du sondage en intégralité

Lire l'article des Echos

 

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