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22/04/2013

Laïcité à l’école : les propositions de Vincent Peillon pour l’enseignement d’une "morale laïque"

Laïcité à l’école : les propositions de Vincent Peillon pour l’enseignement d’une
 Lucie Piolot
Auteur
Chargée d 'études



En septembre 2012, le ministre de l’Education Vincent Peillon annonçait sa volonté d’intégrer dans l’enseignement primaire et secondaire une "morale laïque". Afin d’en définir les modalités, le ministre a confié à trois experts une mission de réflexion dont les conclusions ont été rendues publiques ce lundi 22 avril.

Cet enseignement se donne pour objectif de réaffirmer le principe de l’intérêt général en permettant aux élèves de s’approprier les valeurs de la République et de la démocratie. Il se déclinera dès la rentrée 2015 au sein d’un enseignement scolaire dédié, d’une part, dans une dimension de "vie scolaire", d’autre part. L’enseignement scolaire bénéficiera d’un créneau d’une heure hebdomadaire dans le premier degré et s’insèrera dans le cadre des cours d’éducation civique déjà dispensés dans le second degré. Le rapport ne se prononce pas sur les modalités d’évaluation mais envisage de l’inclure dans les programmes du baccalauréat général. Cette nouvelle "matière" sera enseignée dans les nouvelles ESPE (écoles supérieures du professorat et de l’éducation, remplaçant les IUFM à partir de la rentrée 2013) au travers de deux modules de formation initiale.

Dans sa note Faire vivre la promesse laïque, l’Institut Montaigne soulignait l’importance de l’école républicaine et laïque comme creuset de l’apprentissage du "vivre ensemble" et proposait d’approfondir la formation des enseignants pour leur permettre d’appréhender les enjeux de la laïcité. Les préconisations du ministre de l’Education vont dans le sens de cette "laïcité apaisée" dont les valeurs doivent être affirmées dès l’école primaire. Elles n’englobent cependant pas l’ensemble des défis qui doivent être appréhendés par les acteurs locaux dans l’enceinte scolaire, comme l’élaboration de menus différenciés dans les cantines ou la gestion de l’assiduité, lesquels réclament un partage accru des bonnes pratiques menées dans les établissements.

Aller plus loin :
Faire vivre la promesse laïque

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