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04/07/2022

[Sondage] - Les Français et la sobriété énergétique

[Sondage] - Les Français et la sobriété énergétique
 Institut Montaigne
Auteur
Institut Montaigne

Pour des raisons financières, plus d’1 Français sur 2 a renoncé au cours des derniers mois à effectuer des déplacements en voiture et presque autant à se chauffer convenablement

Question : Ces derniers mois, avez-vous dû renoncer à chacune des choses suivantes pour des raisons financières ?

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Au cours des derniers mois, 54 % des Français déclarent avoir renoncé à effectuer des déplacements en voiture et 46 % à chauffer convenablement leur logement (baisser le chauffage) pour des raisons financières.

Le renoncement à des déplacements en voiture concerne une majorité de Français dans la plupart des catégories de population.

Certains groupes sont toutefois plus impactés que d’autres :

  • Géographiquement, 61 % des résidents des communes rurales ont renoncé à utiliser leur véhicule contre 54 % dans les communes urbaines de province et 45 % dans l’agglomération parisienne.
     
  • Les personnes qui doivent se restreindre pour boucler leurs fins de mois sont plus touchées (72%) que celles qui ne doivent pas se restreindre (40 %)
     
  • Enfin, politiquement, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (65 %) et de Marine Le Pen (64 %) sont plus nombreux à avoir renoncé à un déplacement en voiture ces derniers mois que les électeurs d’Emmanuel Macron (42 %) et Valérie Pécresse (42 %).

La baisse du chauffage concerne avant tout les 35-64 ans (52 % contre 33-43 % dans les autres catégories d'âge), les personnes résidant dans les communes rurales (54 %, contre 43 % dans les autres catégories d’agglomération) et celles qui connaissent des fins de mois difficiles (65 %).
Politiquement, les électeurs de Marine Le Pen sont ceux qui se sont le plus privés (55 %) juste devant ceux de Jean-Luc Mélenchon (49 %). A contrario, les électeurs d’Emmanuel Macron sont les moins concernés (39 %).

Pour éviter des risques de pénuries cet hiver et limiter la hausse des prix de l’énergie, plus de 6 Français sur 10 se disent prêts à réduire leur consommation d’énergie dès aujourd'hui

Question : Pour éviter des risques de pénuries cet hiver et limiter la hausse des prix de l’énergie, seriez-vous prêt personnellement à réduire dès aujourd’hui votre consommation d’énergie (gaz, électricité, essence) ?

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63 % des Français se disent prêts à réduire dès aujourd'hui leur consommation d’énergie (gaz, électricité, essence) pour éviter des risques de pénuries cet hiver et limiter la hausse des prix de l’énergie, dont 22 % beaucoup réduire et 41 % un peu réduire. 31 % estiment déjà consommer le minimum de ce dont ils ont besoin et 6 % pourraient réduire mais ne souhaitent pas changer leurs habitudes.

Une majorité de Français au sein de toutes les catégories de population se disent prêts à réduire leur consommation, quelques écarts sont à noter :

  • Les cadres et professions intermédiaires (70 %) sont plus nombreux à déclarer être prêts à réduire leur consommation d’énergie (70 %) que les catégories populaires (59 %)
     
  • Les Français qui bouclent leurs fins de mois sans se restreindre (68 %) par rapport à ceux qui doivent se restreindre (56 %)
     
  • Les moins de 50 ans (65 %-68 %) par rapport aux plus de 50 ans (58 %-60 %)
     
  • Les habitants des agglomérations urbaines (63 %-67 %) sont également plus nombreux à déclarer être prêt à adopter un mode de vie plus sobre d’un point de vue énergétiques que ceux des communes rurales (55 %)
     
  • Et politiquement, les électeurs d'Emmanuel Macron du 1er tour de la Présidentielle (70 %) par rapport à ceux de Marine Le Pen (55 %) et de Jean-Luc Mélenchon (57 %)

À noter que parmi les catégories qui se disent moins prêtes à réduire leur consommation, on note une plus grande proportion qui estime déjà être au minimum de ce dont ils ont besoin (entre +3 et +11 par rapport à l’ensemble des Français). Enfin, une proportion non négligeable des 18-24 ans (15 %) et des abstentionnistes (10 %) déclarent qu’ils ne souhaitent pas changer leurs habitudes.

Une réduction de la consommation qui se matérialiserait par une multitude d’actions au quotidien : programme "éco" du lave-linge/vaisselle, ampoules LED, déconnexion des appareils en veille…

Question : Et dans le détail, pour éviter des risques de pénuries cet hiver et limiter la hausse des prix de l’énergie, seriez-vous prêt à… ?

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Dans le détail, pour éviter des risques de pénuries cet hiver et limiter la hausse des prix de l’énergie : 82 % des Français seraient prêts à privilégier le programme "eco" de leur lave-linge ou lave-vaisselle, 79 % à changer leurs ampoules classiques pour des LED, 72 % à débrancher systématiquement leur appareils en veille (ordinateur, écran, box internet, machine à laver, etc.), 67 % à baisser le chauffage à leur domicile, 66% à baisser la température de l'eau lorsque ils prennent une douche ou un bain, 64 % à réduire leurs déplacements en voiture, 50 % à moins utiliser leur sèche-linge, davantage laisser sécher leur linge à l'air libre (contre 11 % non et 39 % se déclarent non concernés ne possédant pas cet appareil) et 45 % à moins utiliser de climatiseurs ou ventilateurs cet été (contre 19 % non et 36 % ne sont pas concernés).

Mais un effort accepté à 2 conditions : que tout le monde y participe et la garantie que les prix n’augmentent pas

Question : À quelles conditions accepteriez-vous de réduire votre consommation d’énergie (gaz, électricité, essence) ?

Parmi les Français qui seraient prêts à réduire leur consommation d’énergie, 90 % le feraient sous au moins 1 condition :

  • Que tout le monde participe à cet effort (62  %)
     
  • Que le gouvernement et les entreprises de l'énergie garantissent qu'en contrepartie de cet effort, les prix n'augmentent pas (58 %), une condition particulièrement citée par les Français qui doivent se restreindre pour boucler leurs fins de mois (60 %) ou qui ne doivent pas se restreindre mais qui ne parviennent pas à épargner (62 %, contre 44 % chez les Français qui épargnent)
     
  • Que l'effort soit limité (15 %)
     

A contrario, 10 % des Français le feraient sans condition, une part qui monte jusqu’à 17 % chez les sympathisants écologistes et les Français qui bouclent leurs fins de mois en épargnant, et jusqu’à 21 % chez les Français qui se disent prêts à beaucoup réduire leur consommation.

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