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17/12/2021

[Sondage] - Comment les Français se projettent-ils face au Covid ?

[Sondage] - Comment les Français se projettent-ils face au Covid ?
 Institut Montaigne
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Institut Montaigne

Tous les mois, l'Institut Elabe interroge les Français pour Les Echos, l'Institut Montaigne et Radio Classique, ce mois-ci les Français et les perspectives économiques.

Demeurant à des niveaux élevés, l’inquiétude recule pour la situation économique du pays et la dette, mais progresse pour sa propre situation (pouvoir d’achat, emploi)

L’inquiétude à l’égard de la situation économique du pays et du niveau de la dette publique est en baisse par rapport à mai 2021 mais demeure à un niveau élevé :

  • 80 % (-6) des Français sont inquiets pour la situation économique du pays, dont 27 % (-10) très inquiets
  • 77 % (-5) sont inquiets à l’égard du niveau de la dette publique, dont 31 % (-8) très inquiets

Ces deux inquiétudes sont en baisse dans la plupart des catégories de population, et de manière particulièrement forte chez les ouvriers (71 %, -18 situation économique ; 69 %, -18 dette) et les électeurs d’Emmanuel Macron (respectivement 67 %, -15 ; 75 %, -9).

À ce jour, concernant la situation économique du pays, les électeurs d’Emmanuel Macron sont un peu moins inquiets (67 %) que les autres électorats (80 %-86 %). À l’égard du niveau de la dette publique, les électeurs de François Fillon sont les plus inquiets (90 %), ceux de Jean-Luc Mélenchon les moins inquiets (69 %).

Sur ces deux items, l’inquiétude augmente avec l’âge (68 %-63 % chez les 18-24 ans, contre 83 %-85 % chez les 65 ans et plus) et est plus fort chez les femmes (86 %-81 %, contre 73 %-72 % chez les hommes).

A contrario, l’inquiétude à l’égard de sa propre situation financière progresse : 62 % (+4) sont inquiets, dont 21 % très inquiets (+4).

Par rapport à mai 2021, l’inquiétude est particulièrement élevée et progresse et chez les catégories populaires (69 %, +2) et dans une moindre mesure les professions intermédiaires (56 %, +5 ; contre 41 %, -7 chez les cadres), les femmes (67 %, +7 ; contre 56 %, +1 chez les hommes), les plus de 50 ans (63 %, +8 ; contre 53 %, -4 chez les moins de 35 ans) et les habitants des petites agglomérations et des communes rurales (67 %, +8 ; contre 56 %, -4 dans l’agglomération parisienne)

40 % (+2) des actifs en emploi se disent inquiets pour leur emploi, dont 11 % (+2) très inquiets. À l’inverse, 59 % (-3) ne sont pas inquiets, dont 19 % (-3) pas du tout. Les catégories populaires (44 %, stable) et salariés du privé (40 %, stable) sont davantage inquiets que les cadres/professions intermédiaires (32 %, +3) et les salariés du public (32 %, +4).

Sur le long terme, depuis mai 2020, l’inquiétude pour le pays (économie / dette) est au plus bas (elle oscillait respectivement autour de 86 %-87 % et 82 %-83 % entre mai 2020 et mai 2021) mais est au plus haut pour sa propre situation (55 %-58 % situation financière et 37 %-39 % emploi).

Question : Vous personnellement, êtes-vous inquiet ou pas inquiet pour... ? - En %

La sortie du "quoi qu’il en coûte" devient majoritaire dans l’opinion

54 % (+8 points par rapport au 5 mai 2021) des Français considèrent que les mesures d'urgence au plus fort de la crise sanitaire étaient nécessaires, mais il faut aujourd'hui réduire les mesures de soutien et de chômage partiel pour ne pas augmenter davantage le niveau de la dette publique. À l’inverse, 44 % (-8) les dépenses engagées depuis le début de la crise et pour les mois et années à venir sont nécessaires, même si cela augmente significativement le niveau de la dette publique.

Deux blocs subsistent d’un point de vue politique :

  • La réduction des mesures de soutien progresse fortement et est majoritaire chez les électeurs de François Fillon (67 %, +10), de Marine Le Pen (62 %, +10) et d’Emmanuel Macron (56 %, +15)
  • Cette opinion progresse plus légèrement et demeure minoritaire chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (37 %, +3) et de Benoît Hamon (39 %, +7)

Les professions intermédiaires (57 %, +11) et les catégories populaires (54 %, +12) estiment dorénavant en majorité qu’il faut réduire les mesures de soutien, tandis que les cadres restent partagés (49 % / 49 %).

Question : De laquelle de ces affirmations êtes-vous le plus proche ? - En %

Une majorité de Français fait le pronostic qu’il n’y aura pas de confinement national dans les prochaines semaines, une opinion toutefois en baisse en 3 semaines

57 % (-4 par rapport au 17 novembre 2021) des Français pensent qu’il n’y aura pas de confinement national dans les prochaines semaines, dont 46 % (-4) probablement pas et 11 % (stable) certainement pas. À l’inverse, 43 % (+4) s’attendent à un reconfinement national, dont 35 % (+3) probablement et 8 % (+1) certainement.

Le pronostic d’un reconfinement national dans les quelques semaines progresse fortement chez les moins de 35 ans (48 % oui, +11) qui sont maintenant partagés. Malgré de légères baisses, les plus de 35 ans ne s’attendent pas en majorité à un reconfinement (57 %-61 % non, entre stable et -5).

Question : Vous personnellement, pensez-vous qu’il y aura un nouveau confinement national dans les prochaines semaines ? - En %

Un quart des Français craignent des pénuries pour leurs achats lors des fêtes de fin d’année

25 % des Français craignent des pénuries concernant les objets qu’ils souhaitent acheter pour les fêtes de fin d’année.

À l’inverse, 74 % n’ont pas cette crainte, une opinion partagée de manière relativement homogène par une majorité de Français au sein de toutes les catégories de populations.

La crainte de pénuries est légèrement plus importante chez les 25-34 ans (30 %), les catégories populaires (29 %) et les électeurs de Marine Le Pen (32 %).

Question : Vous personnellement, craignez-vous qu’il y ait des pénuries qui concernent les objets que vous souhaitez acheter pour les fêtes de fin d’année ? - En %

Consultez l'intégralité de l'étude

Copyright : Ludovic MARIN / AFP

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