Au-delà, la répression des manifestants - notamment lorsque ceux-ci ont cherché à entrer dans Delhi le 26 janvier dernier - a suscité des témoignages de solidarité sur les réseaux sociaux. Greta Thunberg a apporté son soutien aux paysans indiens dans un tweet offrant le mode d’emploi d’une protestation pacifique ; Rihanna (100 millions de followers) a renchéri pour dénoncer la répression dont les paysans indiens étaient victimes… Il n’en fallait pas plus pour que le ministère indien des Affaires étrangères réagisse dans un communiqué protestant contre le "sensationnalisme" de ces interventions et pour que le ministre indien des Affaires étrangères, S. Jaishankar, prenne le temps, lui aussi, de tweeter. Ces échanges, s’ils écornent un peu plus le soft power indien, ne tirent guère à conséquence. Les tweets qui retiennent davantage l’attention sont ceux de Meena Harris, la nièce de Kamala Harris qui, après avoir apporté son soutien aux manifestants indiens, a essuyé le feu nourri des trolls du nationalisme hindou dont les relais dans la diaspora indienne aux États-Unis sont des plus actifs. Elle a répliqué qu’elle ne se laisserait pas intimider. Reste à savoir si cette attitude, combinée au discours de Joe Biden sur la défense de la démocratie, sera suivie de quelque effet que ce soit…
Copyright : Narinder NANU / AFP
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