Il existe trois leviers pour redresser le système des retraites : augmenter le montant des cotisations vieillesse, diminuer le montant des pensions ou augmenter l’âge de départ à la retraite. Dans un contexte de crise sociale - au sein du mouvement des Gilets jaunes, 65 % d’entre eux déclarent vivre des fins de mois difficiles - il paraît inconcevable de diminuer significativement les pensions. Dans un contexte de faible compétitivité, il paraît tout autant problématique d’augmenter les cotisations, sous peine de renchérir le coût du travail. Le seul levier restant est donc l’âge de départ à la retraite.
Le débat autour de cette réforme s’est de fait cristallisé sur la question de l’âge de départ à la retraite, avec une opposition entre les partisans de son recul et ceux qui estiment qu’il ne faudrait pas y toucher. Pensez-vous réaliste de reculer l’âge légal de départ à la retraite ?
La question de l’âge de départ à la retraite doit de toute façon être abordée, même si elle ne doit pas être la question centrale. Emmanuel Macron avait certes pris l’engagement, lors de sa campagne, de ne pas y toucher : néanmoins, aucune solution viable n’a été apportée en échange. Ce n’est pas un hasard si l’OCDE, qui a dévoilé la dernière version de son étude économique de la France le 9 avril dernier, préconise de relever l’âge de départ à la retraite afin de garantir la viabilité du système.
L’idée d’un système de "bonus malus" visant à inciter les Français à travailler plus tard, sous peine de voir leurs pensions réduites, n’est qu’une manière détournée de repousser l’âge (réel) de départ à la retraite. En effet, certains retraités devront continuer à travailler jusqu’à ce qu’ils aient assez cotisé pour bénéficier d’une pension de retraite décente, et ce peu importe leur âge.
Il faut de plus casser les a priori, tant auprès des pouvoirs publics que des entreprises.
- Premièrement, nombreux sont les Français souhaitant continuer à travailler après 60 ans. Comme nous l’avions décrit dans le rapport Faire du bien vieillir un projet de société, les seniors qui restent en emploi se sentent en moyenne plus intégrés dans la société et sont en meilleure santé que ceux qui, au même âge, sont déjà partis à la retraite. La réforme des retraites doit constituer une opportunité de traiter le sujet de l’emploi des seniors : le taux d’activité des 60/64 ans reste très faible aujourd’hui en France (inférieur à la moyenne européenne de 10 à 12 points).
- Cela nous amène à un deuxième a priori : il faut absolument encourager le monde économique à passer outre l’âge des salariés et à se concentrer sur leur motivation et leur expérience. Le monde de l’entreprise a tendance à croire que l’on ne peut plus travailler au-delà de 50 ans alors que les 50-55 ans possèdent un savoir-faire éprouvé que les plus jeunes n’ont pas. Retarder l’âge de départ à la retraite va de pair avec une valorisation du travail des plus âgés, sans quoi les pensions de retraite économisées seront transformées en indemnités chômage.
Quelle stratégie permettrait de faire avancer le débat et d’aller vers un système des retraites qui soit à la fois plus juste et viable ?
Sur le principe, la réforme qui s’annonce pose comme objectifs clairs la justice et la lisibilité, avec une unification des régimes de retraite aboutissant sur un système à points. Nous avions déjà mis en avant les vertus de cette idée : le manque de lisibilité du système actuel créant un "flou", lui-même source d’injustice sociale ressentie. Le problème réside dans le fait que cette réforme, en elle-même, ne permet pas d’assurer la santé financière du régime à long terme.
L'abolition des privilèges étant la première raison des révolutionnaires Français:
Supprimons le Sénat !
Supprimons tous les châteaux et hôtels particuliers des ministres. etc...etc...
Voir le logement des premiers ministres en Allemagne, Angleterre, Suède et autres.
Réduire le nombre des ministères et leurs dépenses.
J'ai un ami (60ans) qui en plus de ses qualités professionnelles est un grand érudit, au chômage depuis plusieurs années . Son don pour l'écriture aurait pu le faire changer de cap , mais les éditeurs lui demandent un pactole qu'il n'a pas , ce n'est pas ses quelques 400 euros d'indemnités qui peuvent lui permettre cette plongée dans sa vraie passion ...
Je pense qu' on devrait donner aux retraités la possibilite de travailler à mi temps ou temps complet . En restant dans la vie active ils gardent le contact et ne sont pas isoles.Cependant il faut tenir compte que les retraites paient deja leurs impots en allégeant les charges csg reductions impots comme cela se passe au Portugal. Cela inciterait la reprise.
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