En Grande-Bretagne, le vote des Britanniques en faveur du Brexit se révèle plus cauchemardesque encore dans ses conséquences politiques et économiques que ne le supposaient ses pires adversaires. Pour éviter un vote désastreux pour elle, Theresa May s'est vu contrainte de jouer la montre, et de demander un nouveau délai sans la moindre garantie que le temps joue en sa faveur. Il s'agit bien sûr d'un jeu perdant-perdant entre la Grande-Bretagne et l'Union, mais la probabilité d'un second référendum, même si elle demeure faible, augmente significativement. Un fin connaisseur de la vie politique britannique l'estimait devant moi, il y a quelques jours, supérieure à 25 %.
Même en France, si rien n'est réglé, l'intervention du président de la République a contribué à calmer, sinon les esprits, du moins certains d'entre eux, désireux au lendemain d'un attentat terroriste à Strasbourg de ne pas ajouter du désordre au désordre. Comment faire la révolution sans révolutionnaires ? Les "gilets jaunes" ne sont pas plus le tiers état que les sans-culottes. Ils sont encore moins l'équivalent du parti bolchevique russe en 1917, n'en déplaise à certains partisans de l'extrême gauche.
Les Etats-Unis se sont toujours plus éloignés de l'Europe au cours des dernières années. Il n'en demeure pas moins qu'il existe une interdépendance réelle et psychologique très grande entre les deux continents. La victoire du Brexit a ouvert la voie à celle de Donald Trump et cette dernière a renforcé le camp des populistes en Europe, sinon dans le monde, comme ce fut le cas tout récemment au Brésil.
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