En parallèle, le cadre de la prescription dématérialisée est revu (article 14) afin de favoriser le développement des e-prescriptions. Ces prescriptions dématérialisées sont déposées directement sur une plateforme sécurisée et concernent la prescription de médicaments mais aussi de dispositifs médicaux, d'examens biologiques ou encore d’actes de soins. Ici se retrouve la volonté gouvernementale de favoriser le suivi à distance puisque la e-prescription est bien le corollaire de la e-consultation, rendue possible grâce à la télémédecine. En effet, de nombreuses plateformes de télémédecine proposent aux médecins de joindre à la fin de la consultation une prescription médicale dématérialisée, qui pourra être transmise directement au patient ou à son pharmacien.
En conclusion, il convient de rappeler que le numérique en santé est une véritable opportunité pour transformer notre système de soins, le rendre plus efficace et mieux répondre aux attentes des patients et des soignants. Dans un rapport de l’Institut Montaigne publié en mars 2018 Innovation en santé : soignons nos talents, nous rappelions que la révolution numérique annonce le développement à grande échelle d’une médecine préventive, personnalisée, participative et prédictive. Cependant, face à cette révolution, la France - longtemps considérée comme l’un des pays les plus innovants en matière médicale - peine à se distinguer dans la course internationale. Notre pays cumule plusieurs freins que la loi santé entend lever pas à pas. Une opération délicate.
Copyright : Fred TANNEAU / AFP
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