D’une part, l’État va, légitimement, engager des sommes considérables pour aider, préserver, consolider, construire… Pour que cet argent atteigne ses objectifs, le système administratif le mettant en œuvre doit faire preuve d’adaptabilité, de confiance, de réactivité, de souplesse, de simplicité, de différenciation selon les situations. Pour que ce financement soit utile et utilisé, il faut donc moins de normes, moins de contrôles, moins d’uniformité… que d’habitude. Le succès en dépend. Et si cela marche, pourquoi alors ne pas conserver, lorsque la situation redeviendra normale, ces circuits courts, directs, réactifs, modulables, qui auront fait la preuve de leur efficacité. Une action fondée sur la confiance et non sur la méfiance. En fait, une simplification des normes et des procédures imposées par les circonstances et qui s’inscrirait dans la durée.
D’autre part, ces sommes considérables pèseront naturellement sur nos finances publiques, dont les curseurs auront cependant substantiellement bougé. Émancipée de certains critères de l’avant-crise, la "nouvelle dépense publique" se doit d’être d’autant plus d’être utile et pertinente. Satisfaire les investissements nécessaires, reconnaître les situations légitimes : ceci implique de définir de solides priorités dans les politiques publiques afin d’éviter l’éparpillement.
Copyright : JEFF PACHOUD / AFP
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