Durant ces années de lutte se nouent des liens profonds. Maduro sait se rendre utile voire indispensable. En parallèle, il continue à entretenir ses relations avec Cuba, au point que certains voient en lui un agent de liaison chargé de "surveiller" Chavez.
En 1998, Maduro est élu député et devient chef du groupe parlementaire MVR. Dans la foulée, il est élu à l’Assemblée constituante et assume la présidence de la Commission de participation populaire. Une fois la constitution adoptée par référendum, de nouvelles élections législatives en 2000 lui permettent de retrouver son siège et sa fonction de chef du groupe parlementaire de la majorité présidentielle.
La marche triomphante du Chavisme butte pourtant sur certains obstacles. Ainsi, la tentative de contrôle des syndicats, piliers de l'"ancien régime" (1958-1998), échoue. Maduro est en 2001 coordinateur de la Force bolivarienne de travailleurs (FBT), centrale syndicale sensée affaiblir les puissants secteurs liés à la social-démocratie qui contrôlent la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV). Aux élections des organes de direction de la CTV, la FBT est sèchement battue et Maduro demande l’annulation de l’élection, offrant à certains observateurs la première manifestation de ses penchants anti-démocratiques.
Entre 2002 et 2004, l’opposition vénézuélienne fait à son tour montre de peu de respect pour la démocratie en cherchant par tous les moyens à se débarrasser d’Hugo Chávez. Le 11 avril 2002, elle organise une tentative de coup d’État (qui échoue), puis en décembre elle décrète une "grève civique" qui paralyse l’industrie pétrolière. En août 2004, elle est à l’origine d’un référendum révocatoire (qui échoue aussi).
Le camp chaviste se radicalise, et Maduro joue un rôle important dans cette nouvelle étape de la révolution. En 2005-2006, il est président de l’Assemblée nationale puis surtout, en 2006, Chavez le nomme ministre des Affaires étrangères. Son bilan de sept années à la tête de la diplomatie vénézuélienne est plutôt bon. Le tournant à gauche de l’Amérique latine est providentiel. Fort du soutien de Cuba, de la Bolivie et de l’Équateur, et en bonne entente avec le Brésil de Lula, le Venezuela déploie une active "pétro-diplomatie". De nombreuses initiatives sont lancées, parmi lesquelles la création de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) et la Communauté des États d’Amérique latine et de la Caraïbe (CELAC). A partir de 2011, déjà affaibli par la maladie, Chavez prépare Maduro à sa succession. Le chef de la diplomatie représente son pays dans la plupart des sommets diplomatiques.
Au fond,soutenir un "président" autoproclamé,un putschiste n'aurait rien d'illégal.C’est une bien curieuse conception de la démocratie !Comme cela ne suffit pas les mêmes adeptes de la démocratie par le coup de force en appellent à l'armée pour renverser le président en exercice.Cela reviendrait à rétablir la démocratie en faisant appel à l'armée ?En réalité ces démocrates de pacotille entendent renverser N.Maduro par la force en organisant un coup d'Etat.Les + virulents adeptes du coup d'Etat sont des européistes alignés sur les intérêts de la puissance américaine,ceux-là mêmes qui considèrent que le suffrage universel ne vaut rien quand différents peuples se prononcent contre les traités actuels (référendum français de 2005 bafoué).
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