Ignorer les phénomènes numériques et continuer à passer des heures à palabrer sur les moyens budgétaires de l’Institut Français, de l’AEFE ou de France Médias Monde, c’est passer complètement à côté des enjeux et contribuer au déclin de notre influence à travers le monde.
Le numérique a pourtant radicalement changé la donne. Partout dans le monde, l’accès à des contenus culturels, médiatiques, scientifiques, éducatifs n’a jamais été aussi important. MOOCs, réseaux sociaux, Netflix, Amazon… La concurrence et les offres n’ont jamais été aussi importantes. Que le temps où les centres culturels étrangers et les radios internationales étaient les seules ouvertures vers l’étranger dans de nombreux pays semble loin !
Or, la France n’a pas pris la mesure de l’importance du numérique en matière de soft power. Ses décideurs n’ont pas, sauf rares exceptions, perçu l’impact du numérique et n’ont pas su anticiper les changements à opérer pour adapter nos moyens et nos outils d’influence aux usages et aux enjeux actuels. Ailleurs, pourtant, le virage est pris depuis longtemps. Ainsi, quand RFI et France 24 mettent encore largement en avant leurs audiences TV et radio, BBC World service ne jure que par ses audiences online qui sont en très forte croissance et qui dépassent largement les audiences TV-Radio.
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