Elle estime avoir été abandonnée lors de l’arrivée massive de migrants et dénonce la fermeture des frontières alors que les dirigeants français font de grands discours en faveur des droits de l’Homme. Tout cela renvoyant aux rapports ambivalents que l’Italie a tissés avec la France au fil d’une histoire de longue durée qui remonte à l’Unité italienne caractérisés, d’un côté, par une forte attirance et une certaine admiration et, de l’autre, une exaspération contre l’arrogance française et une frustration continue engendrée par le sentiment de ne pas être pris assez en considération.
Les rapports politiques franco-italiens sont donc en ce moment au plus bas, même si dans certains secteurs, de réelles coopérations se poursuivent comme si de rien n’était, grâce, entre autres, aux excellentes relations tissées entre Ministres. Néanmoins, nos deux pays demeurent les deuxièmes partenaires commerciaux. Par ailleurs, les relations économiques, technologiques, universitaires et culturelles continuent et se renforcent. Des initiatives communes, à l’instar de l’action menée par les organisations patronales Confindustria et le MEDEF en faveur de l’Europe, se multiplient. Au niveau de la société civile, les liens demeurent forts et puissants de part et d’autre des Alpes. Bien davantage, tous ceux qui agissent en faveur de l’amitié et de la collaboration franco-italienne redoublent d’effort en ce moment de crise politique et cherchent à contrecarrer un sentiment anti-français qui tend à se répandre dans la péninsule. Il en va de l’intérêt du bilatéralisme franco-italien et de l’Europe.
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