Comparaison et analyse des propositions
Emmanuel Macron veut accélérer les négociations du paquet législatif “Ajustement à l'objectif 55” et milite pour la mise en œuvre d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe. Cette initiative, initialement promue par Jacques Chirac, est actuellement une priorité pour la France dans sa présidence du Conseil de l'UE. Le 15 mars dernier, le Conseil a trouvé un accord et lancera les négociations avec le Parlement européen dans les mois à venir.
Si Emmanuel Macron est réélu, il continuera de soutenir ces propositions de la Commission européenne au sein des négociations de l’UE.
Si Marine Le Pen gagnait les élections, elle pourrait entraver les négociations mêmes de ces textes. La présidence du Conseil de l'UE (détenue par la France du 1er janvier 2022 au 30 juin 2022) sera un premier test pour évaluer sa stratégie.
En effet, la candidate affirme vouloir “sortir du Pacte Vert”. Les textes de loi qui le composent sont actuellement en cours de négociation. Une fois adoptés, tout État membre qui n'en respectera pas le cadre juridique pourra faire l'objet d'une procédure d’infraction de la part de la Commission européenne. Ce choix de quitter le Pacte Vert ne sera donc pas sans conséquence.
De plus, la candidate refuse d'appliquer les réglementations européennes qu'elle jugera préjudiciables aux intérêts de la France. Cette approche oppose les intérêts économiques français à une lutte contre le changement climatique. Ce choix engendrera également une procédure d’infraction de la part de la Commission européenne qui se traduira par des sanctions économiques envers la France.
Commerce
La politique commerciale européenne est particulièrement importante car la négociation d’accords internationaux est une compétence exclusive de l'Union européenne, c'est-à-dire qu’elle seule peut légiférer dans ce domaine.
Cependant, les accords dits “mixtes” (qui touchent les domaines de compétences partagées entre l’UE et ses États membres tels que l’agriculture, l’environnement ou la protection des consommateurs) sont conclus conjointement par les États membres et l’Union européenne. Dans ce cas, la pleine entrée en vigueur de l’accord est soumise à la ratification des 27 États membres.
L’UE est actuellement engagée dans huit négociations commerciales avec onze pays différents.
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