La Suède au départ était assez fière de son exceptionnalisme, mais au fur et à mesure, les données ont révélé que cette stratégie s’avérait désastreuse sur le plan sanitaire et qu’elle n’empêchait pas la Suède de connaître une récession, même plus importante que pour certains États entrés en confinement.
Cela souligne encore davantage les limites des politiques nationales dans le monde globalisé.
Il est intéressant d’observer comment les différents États se sont imités les uns les autres, non pas parce qu’ils étaient convaincus qu’il s’agissait des bonnes mesures, mais pour atténuer le risque de voir leur action jugée ou remise en cause.
Après avoir assumé une position de retrait et laissé les États membres en première ligne, l’Union européenne retrouve avec son plan de relance un rôle essentiel. Que signifie cette période paradoxale pour le futur de l’Europe ?
La crise a débuté par la fermeture des frontières et la contrainte imposée aux citoyens de rester enfermés chez eux. La fermeture des frontières représente la traduction géopolitique de la distanciation sociale. Mais durant cette crise, les Européens ont compris les limites du nationalisme économique. La crise a montré la force de la "mystique des frontières" mais également ses faiblesses dans la mesure où cette fermeture a eu des impacts négatifs sur l’économie. La pandémie a également montré combien l’Union européenne était seule sur la scène internationale.
On aurait pu s’attendre à une réponse globale à cette pandémie mais la réalité fut bien différente. En termes géopolitiques, l’effet principal de cette crise fut d’exacerber la concurrence entre les États-Unis et la Chine. La crise a détérioré l’image des États-Unis, incapable d’apporter une réponse efficace à la crise, mais également celle de la Chine, dont la diplomatie du masque a été un échec.
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