De plus, les Normands estiment à 49 % que les services publics disparaissent de leur territoire (+ 12 points par rapport à la moyenne nationale), tout comme en Bourgogne-Franche-Comté. Ce sentiment est renforcé chez les habitants du Centre-Val-de-Loire (51 %), notamment autour de la santé. Les Centrais ont également le taux de confiance le plus faible en leur hôpital le plus proche (50 %). Ce taux est également faible en Normandie (56 %).
La fracture territoriale est doublée d’une fracture sociale
Plus d’un Français sur deux déclare avoir retardé ou renoncé à des soins de santé (médecin, généraliste ou spécialiste, dents, vue) par manque de moyens financiers au cours des douze derniers mois. Parmi les personnes touchant moins de 1000 euros par mois, 29 % estiment avoir renoncé à des soins et 37 % ont retardé des soins. Les personnes interrogées gagnant entre 3000 et 3999 euros par mois ne sont que 9 % à avoir renoncé à des soins dans l’année et 16 % à avoir retardé des soins.
La fracture territoriale est aussi doublée d’une fracture sociale :
- dans les communes rurales, on observe un écart de 9 points dans la possibilité d’avoir un accès facile et rapide aux soins pour bien se soigner entre ceux dont le niveau de vie est inférieur à 1 000 euros par mois et ceux dont le niveau de vie est supérieur à 2 000 euros par mois ;
- cet écart grimpe même à 16 points dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants.
Plus généralement, 31 % des Français cumulent un accès compliqué ou nul aux services de soins et un renoncement ou retard de soins par manque de moyens financiers.
La santé, deuxième dépense publique qui inciterait les Français à payer plus d’impôts
Ces difficultés d’accès aux soins préoccupent bon nombre de citoyens français. Conscients de l’importance d’un accès rapide à des soins de qualité, les Français prêts à payer plus d’impôts citent pour 31 % d’entre eux l’amélioration du système de santé, juste derrière la réduction de la pauvreté, citée par 36 % des répondants. La réduction de la pollution est citée en troisième position (23 %), suivi de près par l’éducation (21 %).
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