Dans les grandes villes, de nombreuses propositions concernent l’amélioration de l’offre et de l’accès aux soins. À ce titre, plusieurs candidats proposent la création de maisons de santé. On retrouve des propositions de création de maisons de santé ou de structures pluri-professionnelles dans plusieurs villes de France. Par exemple à Lyon, Georges Képénékian propose d’ouvrir 5 maisons de santé. Selon nos chiffrages, cette mesure coûterait chaque année entre 3,5 et 13,9 millions d’euros, selon les modalités d’acquisition des locaux (achat, location), soit 8,3 millions d’euros en moyenne. À Marseille, Yvon Berland propose de créer 20 structures de santé pluri-professionnelles. Selon nos chiffrages, cette mesure coûterait chaque année entre 14 millions d’euros et 33 millions d’euros, soit 23,5 millions d’euros en moyenne.
Par ailleurs, de nombreux candidats prêtent une attention particulière à l’alimentation dans les cantines scolaires et intègrent dans leur programme le passage à des repas basés sur l’agriculture biologique ou même élaborés uniquement avec des produits locaux. L’Institut Montaigne a chiffré ces propositions dans différentes villes. Les coûts varient d’une ville à l’autre, notamment selon la part du biologique et du local déjà présente dans les menus et du nombre de cantines gérées. À Lille, les propositions des candidats Martine Aubry et Stéphane Baly de porter la part de l’alimentation bio et locale à 100 % dans les cantines municipales représenterait un coût estimé à 5,5 millions d’euros en moyenne sur la mandature. À Lyon, où le nombre de repas servis est presque le double de celui de Lille, la proposition de Grégory Doucet de parvenir à 100 % d’aliments issus de l’agriculture biologique et 50 % de produits locaux dans les cantines d’ici la fin du mandat s’élèverait en moyenne à 8,2 millions d’euros sur la mandature. À Bordeaux, où la part du biologique et de l’alimentation locale dans les cantines est actuellement de 40 %, Thomas Cazenave propose de la porter à 75 % pour un coût de 2,2 millions d’euros en moyenne sur le mandat, selon nos chiffrages.
Enfin, la santé et l’écologie se mêlent dans certains propositions des candidats aux élections municipales. D’une façon générale, l’opération de chiffrage des municipales de 2020 menée par l’Institut Montaigne relève que les projets de végétalisation des villes sont présents dans de nombreux programmes dans un objectif d’amélioration de la qualité de l’air (par l’absorption de CO2) et de baisse des températures. Pour effectuer le chiffrage des propositions de végétalisation, l’Institut Montaigne s’est notamment appuyé sur l’expérience de la ville de Grenoble, qui évalue le coût de plantation d’un arbre entre 4 500 € et 7 000 € en voirie et 1 200 € dans un parc.
Copyright : PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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