A Shanghai, Xi a souligné que la Chine pourrait ouvrir son marché en important davantage dans les quinze prochaines années, par exemple en libéralisant son secteur financier. Pour l’instant, les milieux bancaires internationaux demeurent d’une grande prudence à ce sujet. Ils perçoivent le ralentissement de l’économie chinoise (officiellement 6,5 %), qui ne constitue pas le meilleur moment pour prendre une participation dans une banque chinoise. Il est probable que la rencontre entre Trump et Xi, en marge du G20 en Argentine, mette l’accent sur ces engagements, qui permettraient au Président américain un effet d’annonce. Pour autant, rares sont ceux à Washington qui envisagent une solution rapide au conflit sino-américain, qui dépasse largement les questions commerciales, avec notamment le problème grandissant de l’expansionnisme chinois en mer de Chine du sud.
Tout porte à croire que la rencontre Xi-Trump ne donnera pas les résultats escomptés. Lors d’une conversation téléphonique avec le vice-Premier ministre en charge de l’économie Liu He, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, semble avoir placé la barre trop haut pour que débutent de véritables négociations. Le "dîner de Buenos Aires" aura probablement lieu, mais il y a peu de chance qu’il se traduise concrètement alors que Washington menace d’imposer des sanctions commerciales supplémentaires sur des produits chinois en janvier (la totalité des importations chinoises seraient alors visées) – avec le soutien du Congrès.
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