Restent deux paramètres, qui appellent une vigilance intense.
Bien sûr, la grande inconnue du résultat du troisième et dernier référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, actuellement prévu pour le 12 décembre. Ce sera une étape importante pour la reconstruction de notre stratégie dans la région. La plupart des experts de ce sujet estiment que dans le cas d’un "oui", il devrait encore être possible pour Paris de compter sur ce "caillou" qui fut si important pour l’Amérique dans les années 1940, et est désormais convoité par Pékin.
Par ailleurs, la grande question de notre positionnement dans la nouvelle compétition, certains disent la "nouvelle Guerre froide", qui prend son essor entre la Chine et l’Occident. Dans l’Indopacifique, être porteur d’une solution de "troisième voie" ou de "détente" nous apportera peu d’amis et de clients, même s’il faut être attentif aux évolutions des pays de l’ASEAN, qui pour la plupart ne veulent pas être forcés à choisir entre Pékin et Washington. C’est une leçon essentielle d’AUKUS. Cependant, l’Armée populaire de libération n’est pas à "deux étapes du Tour de France" de notre territoire, comme le fut l’armée soviétique. Il nous faut donc adosser notre stratégie indopacifique à celle de l’Amérique et de nos partenaires dans la région - ce qui justifie entre autres une association au Quad - tout en maintenant une "signature européenne". C’est le grand sujet sur lequel nous devons parvenir à un accord avec les États-Unis dans le cadre des consultations en cours.
Copyright : STEPHANE MAHE / POOL / AFP
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