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Montpellier

282 143 habitants
Maire sortant Philippe Saurel (DVG)

Philippe Saurel

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Urbanisme et logement

Transformer le parking des Arceaux en parc urbain

Création de nouveaux parcs et espaces de respiration végétalisés – avec la végétalisation prévue dans le cadre du projet Places à Tous, la végétalisation et la désimperméabilisation des cours d’écoles et de l’espace public avec la transformation du parking des Arceaux en parc urbain et la mise en place d’un corridor vert le long des autoroutes. 

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
2,44 M€
ESTIMATION DU CANDIDAT
Estimation
du candidat
non disponible
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
1,73 M€
HYPOTHÈSE HAUTE
3,16 M€
Répartition du coût
Ville et métropole
Temporalité
Coût sur la durée du mandat

Que faut-il en retenir ?

La mesure vise à transformer le parking des Arceaux comptant 200 places en surface non couvertes en parc urbain. La parcelle compte 0,5 hectares.

Selon nos chiffrages, cette mesure coûterait sur l’ensemble du mandat entre 1,73 et 3,16 M€ en fonction du coût d’aménagement à l’hectare retenu et en tenant compte du manque à gagner lié à la fin de l’exploitation du parking.

Pour modéliser la captation de carbone, on retient les hypothèses formulées par Bruyat en 2011. Selon ces hypothèses, le total de CO2 séquestré pour 0,5 hectares serait de 156 tonnes de CO2. Au-delà de la captation de carbone, l’aménagement d’un parc a également un impact sur la biodiversité, certain mais non chiffré.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

Le parking des Arceaux est situé dans le centre-ville de Montpellier, à proximité immédiate de la promenade du Peyrou (esplanade avec terrasses et vue sur les Cévennes d’environ 4,5 hectares). Comptant 200 places, il est exploité par la société EFFIA dans le cadre d’une délégation de service public de la métropole. La parcelle concernée est estimée à 0,5 hectares. 

Coût budgétaire 

Les dépenses liées au projet

Notre estimation repose sur des opérations similaires réalisées dans d’autres métropoles :  

  • Le coût du parc du Heiritz à Strasbourg (8,7 ha) pour 10,8 M€ soit environ 1,24 M€/ha

  • Le coût du parc urbain des Prés de Vaux à Besançon (6 ha) pour 8,3 M€, soit 1,38 M€/ha

  • Le coût du parc Sergent Blandan à Lyon (17 ha) a été estimé à environ 70 M€, soit environ 4,1 M€/ha

  • Le coût de la coulée verte à Nice (12 ha), est estimé à 40 M€, soit 3,33 M€/ha

Nous retenons donc un coût d’investissement par hectare compris entre 1,24 et 4,1 M€. 

Un précédent chiffrage établissait un coût de fonctionnement de 23 000 €/an/ha pour un parc à Nantes (lien)

Le manque à gagner lié à la fin d’exploitation du parking

Les recettes éventuelles liées à l’exploitation du parking sont perçues par la métropole suite au transfert de cette activité (délibération du 28 novembre 2016). Il n’a pas été possible de chiffrer ces recettes pour les années récentes, fautes de données disponibles sur le contrat en cours avec la société EFFIA. Toutefois, dans un rapport du délégataire de 2013, présenté au conseil municipal le 22 juillet, le compte de résultat fait ressortir une redevance versée à la Ville de 175 000 € par an en 2011 et en 2012. L’hypothèse retenue est donc celle d’un manque à gagner de 1,05 M€ pour la durée du mandat, répercuté sur les hypothèses basses et hautes de chiffrage de la mesure.

Hypothèses de chiffrage

En conséquence, l’hypothèse basse partirait du coût d’investissement de 1,24M€/ha, de la réalisation du parc sur la première année du mandat, d’un coût de fonctionnement annuel pour les cinq années restantes et de l’effacement des recettes d’exploitation du parking. 

Soit : (1,24*0,5) +(0.023*0,5*5) + 1,05 = 1,73 M€

L’hypothèse haute partirait d’un coût d’investissement de 4,1 M€ par ha, de la réalisation du parc sur la première année du mandat, d’un coût de fonctionnement annuel pour les cinq années restantes et de l’effacement des recettes d’exploitation du parking. 

Soit : (4,1*0,5) +(0.023*0,5*5) + 1,05 = 3,16 M€

Effets sur l’environnement

La présence du végétal contribue à l’amélioration de la qualité de l’environnement et de la santé humaine. Il existe différentes méthodes pour évaluer la contribution environnementale de la végétation urbaine. Il est préférable d’analyser la séquestration de carbone par superficie, plutôt que de raisonner par arbre planté, le carbone séquestré ne se limitant pas aux arbres et aux racines puisque celui-ci se retrouve en grandes quantité stocké dans le sol ou dans l’ensemble de la strate herbacée.

La quantité de biomasse présente dans les parcs urbains dépend donc d’un nombre importants paramètres comme la densité des arbres, leur taille, les essences, mais également la structure générale de la végétation (friche, forêt plantée, gazon, etc.)

Pour modéliser la captation de carbone, on retient les hypothèses formulées par Bruyat en 2011 qui avance que les parcs de la Tête d’Or et de Parilly stockent respectivement 79 et 91 t C/ha. Pour formuler un chiffre, nous retenons la séquestration moyenne de 85 t C/ha, soit 312 tCO2/ha (1 tCO2équivaut à 0,272 (12/44) tonne de carbone). 

Selon ces hypothèses, le total de CO2 séquestré pour 0,5 ha serait de 156 tCO2. 

À titre de comparaison, selon l’ADEME, sur un an :

  • la construction et l’utilisation d’un lave-vaisselle aura rejeté 48,3 kg de CO2 ;

  • un trajet quotidien domicile-travail en voiture de 2 km représente 221 kg de CO2.

Au-delà de la captation de carbone, l’aménagement d’un parc a également un impact sur la biodiversité, certain mais non chiffré. 

Enfin, la fermeture d’un parking a un effet positif sur l’environnement, car celle-ci devrait encourager une baisse de l’usage de la voiture en ville.

Sources