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Montpellier

282 143 habitants
Maire sortant Philippe Saurel (DVG)

Philippe Saurel

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Culture, sport et tourisme

Construire un nouveau palais des sports et un nouveau centre d’entraînement pour le rugby

Réalisation de nouveaux équipements sportifs – nouveau stade de foot Louis Nicollin, nouveau Palais des sports, nouveau centre d’entraînement de rugby, réhabilitation du centre nautique Neptune, rénovation des palais des sports René Bougnol et Pierre de Coubertin, création d’une académie de football et d’équipements de quartiers. 

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
56 M€
ESTIMATION DU CANDIDAT
50 M€
Pour le palais des sports
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
37 M€
HYPOTHÈSE HAUTE
82 M€
Répartition du coût
Cofinancement qui peut être large selon la définition du projet (ville, métropole, région, Etat)
Temporalité
Coût à répartir sur la durée de construction

Que faut-il en retenir ?

La mesure proposée par le candidat sortant consiste à construire un nouveau palais des sports afin de remplacer celui existant (le Palais des Sports Bougnol) et de doter la ville de Montpellier d’une structure à la hauteur des ambitions de ses équipes. Cette proposition a en réalité été formulée dès juin 2018 suite au second sacre européen de Montpellier Handball et le candidat la reprend ainsi dans son programme. A cette promesse, il ajoute celle de construire un centre d’entraînement pour le rugby.

Selon nos chiffrages, cette mesure coûterait entre 37 et 82 M€ sur l’ensemble du mandat avec un scénario moyen à 56 M€, en fonction du coût de construction d’une place du palais des sports (de 5 700 € à 12 000 € par place) et du coût du centre d’entraînement estimé entre 3 et 10 M€ en fonction de sa taille.

Le chiffrage moyen du palais des sports seul, à 50 M€, est aligné avec l’estimation fournie par le candidat (50 M€ également).

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

La politique sportive de Montpellier est gérée conjointement par la ville et par la métropole. Ainsi, Montpellier Méditerranée Métropole décline son action en quatre axes : “le soutien aux clubs sportifs évoluant au niveau national, aux manifestations sportives de niveau national ou international, l’éducation sportive des plus jeunes et la création d’équipements, dont elle assure également la gestion.” La Métropole affirme être la première ville de France en termes de sport, hors Paris, “avec 8 clubs d’élite évoluant au plus haut niveau national et des manifestations sportives d’envergure internationale”.

La ville de Montpellier elle-même compte plus de 270 équipements sportifs municipaux répartis dans l’ensemble des quartiers. La commune assure leur entretien et renouvelle les installations. Parmi ces équipements, le Palais des sports René Bougnol est une salle omnisports dont les tribunes peuvent accueillir 3 000 spectateurs. Construit il y a plus de 40 ans, le palais des sport “est aujourd’hui fatigué, à la limite de l’obsolescence”, selon les mots de Philippe Saurel. C’est pourquoi 1,9 M€ de travaux ont été programmés pour l’été 2019 afin de le mettre en conformité et en accessibilité. Le club de handball de Montpellier fait partie des équipes qui s’entraînent dans ce palais. 

Le palais des sports René Bougnol ne rentrant pas dans le cahier des charges de l’EHF en vue de la prochaine formule de la Ligue des Champions, le maire et président de la métropole a annoncé, à la suite de la victoire en coupe d’Europe de Montpellier Handball, sa volonté de créer un nouveau palais des sports. Cette construction devrait s’inscrire dans le cadre du pôle sportif d’envergure internationale qu’essaye de faire émerger la Métropole de Montpellier dans le quartier Cambacérès. Selon les études, le palais des sports sera “situé entre le futur stade Louis Nicollin et l’actuel gymnase Spinosi, non loin de la gare TGV Sud de France. Sa localisation bénéficiera de la desserte des transports en commun (gare et tram), de la proximité de l’autoroute, et de vastes parkings adaptés. Ce nouvel équipement sportif de 6 500 m² sera par ailleurs en phase avec les nouvelles attentes des clubs tout comme celles des spectateurs. Il associera une salle principale de 6 000 places, un espace de rencontres dédié aux spectateurs et, enfin, un espace destiné aux sportifs de haut niveau (avec une salle d’entraînement, des salles de soin, un espace balnéo, une salle vidéo, une vaste salle de réunion…).” 

Coût budgétaire 

Projet de palais des sports

Le chiffrage du coût du palais des sport a été réalisé en étudiant les projets similaires dans le reste de la France et en tirant de cette analyse un ratio moyen de coût / place créée. 

Ainsi, on trouve plusieurs palais des sports construits ou en construction en France : celui de Rouen, similaire en taille à ce que propose Philippe Saurel pour 52,4 M€, celui de Caen, un peu plus petit, pour 38 M€ ou encore celui de Boulogne pour 60 M€. En moyenne, sur les six projets récents pris en compte, la place de palais des sport coûte 8 313 € l’unité. Lorsque que l’on multiplie ce coût par place par le nombre de places prévues dans le palais des sports de Montpellier (environ 6 000 d’après le maire sortant), on trouve un budget total de 50 M€ qui est en ligne avec les chiffrages proposés par le candidat. Si on prend le coût le plus élevé par place (12 000€ pour le palais des sport de Boulogne qui est en projet), on arrive à une fourchette haute de 72 M€ tandis que le coût par place le moins cher (celui de Béziers à 5 700€) donne une fourchette basse de 34 M€. 

Projet de centre d’entraînement pour le rugby

L’Institut a effectué ce chiffrage par la méthode des comparables pour le projet de centre d’entraînement pour le rugby:

  • en relevant les investissements récents réalisés par des villes de même taille pour des projets similaires;

  • en retenant les centres d’entraînement de Bordeaux, Clermont, La Rochelle, Toulon et Toulouse. Le plus cher d’entre eux a coûté environ 10 M€ tandis que le plus économique était à seulement 3 M€. En moyenne, ces centres ont coûté environ 6 M€. 

Ainsi, en sommant respectivement les fourchette hautes, basses et les moyennes des deux projets, on arrive à un scénario intermédiaire de chiffrage à 56 M€. Dans le scénario haut le coûts pour ces infrastructures atteint 82 M€ tandis que le scénario bas donne un montant total de 37 M€.

Sources