Comparer avec

Lyon

521 098 habitants
Maire sortant Gérard Collomb (LREM)
Urbanisme et logement

Planter 500 000 arbres et arbustes pendant le mandat (un par naissance)

Un plan de 500.000 arbres & arbustes et 5.000 mini jardins

 

La ville s’engage à faire sa part ! Chaque fois qu’un réaménagement le permettra et au fur et à mesure des travaux entrepris par la Ville, près de 5 000 mini jardins, avec plantation d’arbres ou d’arbustes seront créés partout dans Lyon. A chaque naissance à Lyon, la Mairie financera la plantation d’un arbre, notamment des arbres fruitiers à proximité des logements.

Coût
ESTIMATION INSTITUT MONTAIGNE
543 M€
ESTIMATION DU CANDIDAT
10 M€
Détail
HYPOTHÈSE BASSE
279 M€
HYPOTHÈSE HAUTE
828 M€
Répartition du coût
Ville
Temporalité
5 ans

Que faut-il en retenir ?

Etienne Blanc souhaite parvenir à l’objectif de planter 500 000 arbres en cinq ans, afin que symboliquement la ville de Lyon compte globalement le même nombre d’arbres que d’habitants. Après un premier échange avec l’Institut Montaigne, le candidat a précisé sa mesure : 200 000 arbres seraient plantés par la ville et 300 000 par les habitants.

Cet engagement aurait toutefois un coût élevé, évalué à 543,2 M€ pour planter 200 000 arbres, dont 20 000 arbustes. D’importantes variations de coûts existent selon que l’arbre est planté dans un parc ou dans la voirie.

En l’absence d’aide publique pour les 300 000 arbres restants, nous considérons que le coût reposera entièrement sur les particuliers et professionnels.

La plantation de 500 000 arbres dans la ville de Lyon permettrait de réduire les particules de pollution et de réguler les températures en période estivale. L’absorption de CO2 à l’issue des cinq années étudiées oscillerait entre 10  000 et 25 000 tonnes de CO2 par an.

Détail du chiffrage

Contexte de la mesure

Le candidat Etienne Blanc prend des engagements particulièrement ambitieux s’agissant de la végétalisation, afin de faire « plus de place à la nature en ville » et d’améliorer le cadre de vie des habitants. L’application de cette mesure supposerait en effet la plantation annuelle de 100 000 arbres par an, durant les cinq premières années du mandat. 

La place des arbres en ville a fait l’objet d’une attention particulière dès 1992 à Lyon, avec la création d’un service « Arbre et paysage » au sein de la direction de la voirie du Grand Lyon, qui gérait un budget annuel de 6 M€ en 2012. L’élaboration de la première Charte de l’arbre en 2000. L’objectif de cette charte, renouvelée à plusieurs reprises, est de « faire de la question de l’arbre en ville une problématique transversale associant tous les acteurs du territoire », y compris donc les particuliers et les organismes privés. Le service arbre et paysage du Grand Lyon consacre entre 15 et 25 M€ aux questions d’aménagement du territoire. 

Coût budgétaire 

Après échanges avec l’Institut Montaigne, le candidat a revu et précisé sa mesure:

  • 200 000 arbres plantés par la ville, dont 20 000 arbustes ;

  • 300 000 arbres plantés par les habitants : si le candidat prévoit une animation de la part des services de la ville (conseils, remise de prix…) il ne prévoit pas explicitement d’accompagnement financier. Nous écartons donc tout financement public pour ces 300 000 arbres.

L’achat d’un arbre d’une dizaine d’années par la ville représente un coût entre 300 € et 400 €, relativement faible au regard de celui de la plantation. 

En effet, la ville de Grenoble évalue le coût de plantation d’un arbre entre 4 500 € et 7 000 € en voirie et à 1 200 € dans un parc. Le coût de plantation comprend la réalisation d’une fosse, son remplissage, l’assise de finition (enrobé, béton ou terre) et les bordures posées. Ce chiffrage ne prend donc pas en compte le coût de l’entretien et de la main d’œuvre nécessaires. 

Dans l’hypothèse où la municipalité prendrait en charge la plantation des arbres, trois évaluations peuvent être faites selon que les arbres soient plantés dans les parcs ou les voiries : 

  • Evaluation basse : 180 000 arbres plantés dans les parcs soit 180 000 x 350 + 180 000 x 1 200 = 279 M€ sur 5 ans, soit 55 M€ par an.

  • Evaluation haute : 180 000 arbres plantés dans les voiries soit 180 000 x 350 + 180 000 x 4 500 = 828 M€ soit 138 M€ par an.

  • Evaluation moyenne : 180 000 arbres plantés pour 50 % en voirie et 50 % dans les parcs = (90 000 x 350 + 90 000 x 4 500) + (90 000 x 350 + 90 000 x 1 200) = 540 M€ soit 90 M€ par an. 

En plus de cela, la mesure prévoit 20 000 arbustes, pour lesquels nous retenons un prix d’achat (60 €) et de plantation (100 €) moindres, soit 3,2 M€.

Le coût total peut donc être estimé à 543,2 M€.

Toutefois, des modes de plantation d’arbres dans les espaces urbains existent comme le principe de « semi-enterré », qui permet de respecter les réseaux souterrains et les caves, très denses en centre-ville. Le coût d’un tel choix n’est pas chiffrable car peu employé en France pour le moment par les collectivités locales, mais aurait indéniablement un effet à la baisse sur le coût de plantation d’un arbre en milieu urbain.  

Il pourrait également être envisagé que la ville octroie une subvention aux Lyonnais pour planter des arbres, solution significativement moins coûteuse pour les finances municipales. La ville de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, octroie ainsi une aide jusqu’à 200 € par habitant qui souhaite planter un arbre. Indexée sur le prix de l’arbre, la subvention, plafonnée à 200 €, peut atteindre jusqu’à 50 % du prix d’achat. 

Par ailleurs, aucun élément ne permet de garantir que la ville de Lyon dispose du foncier nécessaire permettant l’implantation de 500 000 arbres supplémentaires.

Effets sur l’environnement

La plantation de 500 000 arbres durant les cinq premières années de la mandature permettrait à la ville de Lyon de réduire ses émissions de gaz à effet de serre ainsi que les températures urbaines. L’impact environnemental de la plantation de 500 000 arbres peut être évalué en comptant une absorption de CO2 entre 20 à 50 kg par an selon le type d’arbre. 

Cette mesure aurait donc un impact, la première année, estimé entre 1 600 et 4 200 tonnes de CO2 absorbées par an si la municipalité échelonnait la plantation des arbres sur les 6 années du mandat (donc 83 000 arbres par an). À l’issue des cinq ans, cette absorption oscillerait entre 10 000 et 25 000 tonnes de CO2.

Aucune source fiable et concordante n’est en revanche disponible pour mesurer les effets des plantations d’arbres en milieu urbain sur la température.

 

Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

Année 5

Nombre d’arbres

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

Estimations

20

50

20

50

20

50

20

50

20

50

Tonnes de CO² absorbées

2 000

5 000

4 000

10 000

6 000

15 000

8 000

20 000

10 000

25 000

Sources