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Strasbourg

281 512 habitants
Maire sortant Roland Ries

Bordeaux

256 045 habitants
Maire sortant Nicolas Florian (LR)

Population

2018
281 512
+1,72  %
2014
276 750

Dépenses

Dépenses totales
2018
497 M€ 
-1  %
2014
503 M€ 
Dépenses par habitant
2018
1 767 € 
-3  %
2014
1 822 € 
2018
Charges de fonctionnement
393 M€  +10  %
Emploi d’investissement
104 M€  -29  %
Charges de personnel
198 M€  +2  %
Dépenses d’équipement
73 M€  -38  %

Recettes

Recettes globales
2018
511 M€ 
+30  %
2014
394 M€ 
2018
Produits des impôts locaux
166 M€  +15  %
 
Dotation Globale de Fonctionnement
44 M€  -24  %
 
Dotation Globale de Fonctionnement par habitant
156 €  -25  %

Dette

Dette
2018
194 M€ 
-13  %
2014
223 M€ 
2018
Dette par habitant
688 €  -15  %
 
Dette/CAF
4,6 ans -2,8  ans

Métropole

Dette
2018
595 M€ 
+20  %
2014
495 M€ 
2018
Dette par habitant
1 204 €  +16  %
 
Dépenses par habitant
2 259 -1,2  %

Que faut-il en retenir ?

La population de Strasbourg s’élève, en 2018, à 281 512 habitants, en hausse de 1,7 % par rapport à 2014.

Les dépenses de la ville de Strasbourg s’élèvent à 497 M€ en 2018, soit 1 767€ par habitant, un niveau comparable aux villes de la même strate. Si les dépenses avaient fortement augmenté entre 2008 et 2014 (+ 21 %), elles ont été stabilisées entre 2014 et 2018 (- 1 %).

Outre les services généraux, les principaux postes de dépense sont l’aménagement urbain d’une part, l’éducation et la petite enfance d’autre part.

Les dépenses de fonctionnement représentent 79 % du budget total de la commune, soit un niveau supérieur aux communes de la même strate. Elles comprennent en premier lieu des dépenses de personnel, à hauteur de 50 %. La part des dépenses de personnel dans le budget global, qui était plus importante à Strasbourg que dans les villes de la même strate, a été maîtrisée au cours de la dernière mandature et se situe désormais à un niveau proche de la moyenne nationale.

Le ralentissement des dépenses au cours des dernières années est lié aux contraintes pesant sur les recettes, au premier rang desquelles la baisse des dotations de l’Etat, au titre de la participation des collectivités à l’effort de maîtrise des finances publiques. La baisse des transferts de l’Etat a été compensée par le dynamisme des recettes fiscales, la commune de Strasbourg ayant augmenté les taux des impôts locaux en 2015 et 2016, au début du dernier mandat.

Au 31 décembre 2018, l’encours de la dette de la Ville de Strasbourg s’élevait à 193,9 M€, en baisse par rapport aux années précédentes du mandat (- 13 % depuis 2014). La structure de la dette et la capacité de désendettement de la ville n’appellent pas de vigilance particulière.

Au niveau intercommunal, l’Eurométropole de Strasbourg a succédé au 1er janvier 2015 à la communauté urbaine, créée en 1968. Elle est composée de 33 communes, depuis son élargissement à cinq nouvelles communes au 1er janvier 2017, et compte près d’un demi-million d’habitants. A l’instar de la commune de Strasbourg, elle dispose d’une situation financière globalement saine.

Sources

IndicateurSource
Données comptables du ministère de l’économie et des finances

www.collectivites-locales.gouv.fr

Statistiques des impôts locaux (taux, assiettes, produits)

https://www.impots.gouv.fr/portail/particulier/comment-sont-calcules-mes-impots-locaux

Analyse de la situation financière

https://www.ccomptes.fr/system/files/2019-06/20190624-rapport-Finances-publiques-locales-2019-fascicule1-situation-financiere-2018.pdf

Analyse comparative des mandatures 2008 – 2012 et 2014 – 2018

https://medias.amf.asso.fr/upload/files/analyse_comparative.pdf

Observations définitives de la chambre régionale des comptes Grand Est.

https://www.ccomptes.fr/system/files/2019-05/GER201907_0.pdf

 

2018
256 045
+5,28  %
2014
243 199

 

Dépenses totales
2018
451,2 M€ 
-19,3  %
2014
559,3 M€ 
Dépenses par habitant
2018
1 762,2 € 
-23,4  %
2014
2 299,8 € 
2018
Charges de fonctionnement
321,2 M€  -16,4  %
Emploi d’investissement
130 M€  -25,8  %
Charges de personnel
139 M€  -23,4  %
Dépenses d’équipement
81 M€  -42,8  %

 

Recettes globales
2018
491 M€ 
-18,4  %
2014
602 M€ 
2018
Produits des impôts locaux
229,5 M€  +16,9  %
 
Dotation Globale de Fonctionnement
38,6 M€  -32  %
 
Dotation Globale de Fonctionnement par habitant
150,8 €  -35,3  %

 

Dette
2018
254,6 M€ 
-10,5  %
2014
284,4 M€ 
2018
Dette par habitant
994,4 €  -15  %
 
Dette/CAF
3,6 ans -4,1  ans

 

Dette
2018
739,8 M€ 
+22  %
2014
606,6 M€ 
2018
Dette par habitant
940 €  +14,8  %
 
Dépenses par habitant
2 487 +19,6  %

 

En 10 ans, la ville de Bordeaux a connu une forte croissance de sa population, de plus de 10 %, passant de 232 000 à 256 000 habitants. Sur la même période, le budget de la municipalité a augmenté un peu plus fortement, puisqu’il a crû de plus de 14 %. Ainsi, les dépenses de la ville de Bordeaux sont passées de 1 702 € par habitant en 2008 à 1 762 € en 2018. Ces dépenses n’ont pas augmenté de manière linéaire mais ont connu deux phases distinctes.

La première phase, 2008-2015, est une période d’augmentation rapide des dépenses qui culminent en 2015 avec un budget municipal de plus de 600 millions d’euros (les dépenses ont ainsi augmenté de 41 % entre 2008 et 2014). Cette hausse des dépenses provient principalement de la section d’investissement du budget de la ville qui double sur la période, tandis que les dépenses de fonctionnement augmentent de 20 %. Si cette dynamique d’investissement transparaît entre 2008 et 2013 à travers la forte progression des dépenses d’équipement, à partir de 2013 ce sont les remboursements d’emprunts et de dettes assimilées qui expliquent la hausse des dépenses de la section d’investissement. Ainsi, ces remboursements ont été multipliés par 2,5 entre 2013 et 2015.

La deuxième phase, 2015-2018, est une période de diminution rapide du budget de la commune ramenant celui-ci au niveau atteint au début de la décennie 2010. Le budget de la ville de Bordeaux diminue ainsi d’environ 20 % entre 2014 et 2018. Cette baisse est liée à une diminution conjointe des charges de fonctionnement (- 16 %) et des emplois d’investissement (- 25 %). Il est à noter que seules les dépenses de personnel sont plus basses en 2018 qu’en 2008 (- 11 %), diminution pour partie engendrée par le transfert de certaines compétences de la ville à la métropole en application de la loi MAPTAM.

S’agissant de l’endettement, on constate également deux mêmes périodes. Après une croissance forte pendant la première partie des années 2010, la courbe de l’endettement de la ville de Bordeaux s’est nettement inversée concomitamment à la montée en charge de la Métropole et des transferts de compétences qui ont accompagné la loi MAPTAM. Cette trajectoire de désendettement entamée en 2016 permet, en 2018, à Bordeaux de supporter un niveau d’endettement de 10 % inférieur à la moyenne de sa strate avec un poids de la dette de 1 000 € par habitant.

Dans le même temps, le produit de la fiscalité locale directe bordelaise a progressé de manière régulière sur l’ensemble de la période, de 2008 à 2018. Cela est principalement dû aux effets bases car les taux n’ont été relevés qu’une seule fois, en 2015, année post-électorale. Par rapport à la strate, la situation de Bordeaux a peu évolué sur la période, le produit fiscal par habitant y est resté 30 % supérieur à la moyenne de la strate pour la taxe d’habitation et de près de 50 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties. Comparativement à ses homologues, la ville pratique à la fois des taux plus élevés et des bases par habitant plus abondantes, ce qui explique ce produit fiscal plus important.

Ces différentes évolutions permettent à la ville de Bordeaux de présenter des fondamentaux budgétaires et financiers en nette amélioration sur les quatre dernières années (réduction de l’encours de dette, baisse de la rigidité de la dépense via une baisse de la proportion des dépenses de personnel dans le budget total et amélioration de la capacité d’autofinancement). Cette tendance a été en revanche accompagnée d’une dégradation de ceux de la métropole qui a vu notamment sa dette progresser de + 22 % en 4 ans, conséquence de la mise en œuvre de la loi MAPTAM et des importants transferts de compétences et de charges opérés de la ville vers la métropole depuis 2014.

Sources

IndicateurSource
Données comptables du ministère de l’économie et des finances

www.collectivites-locales.gouv.fr

Statistiques des impôts locaux (taux, assiettes, produits)

https://www.impots.gouv.fr/portail/particulier/comment-sont-calcules-mes-impots-locaux

Données financières de la ville de Bordeaux

http://www.bordeaux.fr/p63973/budget-et-finances