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01/02/2007

Dans les écoles de commerce, les voyages forment la jeunesse

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 Michaël Cheylan
Auteur
Contributeur sur les questions africaines

En France, nos Grandes écoles, celles qui forment les futures élites, souffrent d'un recrutement trop homogène. La grande majorité des élèves qui ont la chance d'y faire leur scolarité ont un parcours souvent identique. Selon Jacques Attali, « on pourrait même sans doute établir que la majorité des élèves des plus grandes écoles françaises ont commencé leur scolarité dans une ou deux centaines de classes maternelles ! »

Nos écoles de commerce, qui offrent de très nombreux débouchés sur le marché du travail, n’échappent pas à la règle. C’est pourquoi elles doivent poursuivre l’effort de diversification dans le recrutement de leurs étudiants.

Pour les y aider, l’Institut Montaigne propose que des élèves, venant de lycées défavorisés conventionnés, soient sélectionnés sur des critères d’excellence et bénéficient en classes de première et de terminale, d’une préparation spécifique dispensée par leurs enseignants. Une fois le bac en poche, les meilleurs, plutôt que d’intégrer directement une « classe prépa » classique, pourraient passer trois ans dans une université étrangère afin d’obtenir une licence (« bachelor », bac +3) dans la discipline de leur choix.

L’intérêt pour ces étudiants est d’acquérir dès le baccalauréat une expérience internationale dans un environnement où le bagage culturel français ne jouerait aucun rôle. Ils seraient considérés comme français et non plus stigmatisés comme « lycéens de ZEP ». Une fois leur licence acquise, ils seraient admis directement en deuxième année dans l’école de commerce française. Un danger subsiste néanmoins : qu’ils poursuivent leurs études dans l’université étrangère, plutôt que de réintégrer leur école d’origine ! Mais n’est-ce pas là un bon moyen de faire prendre conscience à nos grandes écoles et nos universités de la nécessité de se réformer pour être compétitives au niveau mondial ?
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